La jaquette nous vend le folklore des sectes que les amateurs apprécieront
et finalement, au-delà d'un rêve, les crânes chauves que nous attendions ne se font pas briller. Mais le film ne dévie pas complètement de son sujet, au contraire il nous offre un aperçu psychologique et ambivalent des rapports entretenus entre gourous et adeptes. Une interdépendance insufflée au cœur d'une famille en plein éclatement et d'une ville en plein referendum. Mais la surprise est au ton donné : un humour flottant qui nous attache à ces personnages, à ce quotidien chaud et orangé que tout bon amateur de l'âge d'or de la télévision saura apprécier (la VF agissant comme une madeleine de Proust des dimanches après-midi). Mais tout n'est pas qu'à réduire à son état de téléfilm, Andrew Shea fait preuve d'une grande maîtrise camouflée derrière son humilité. La caméra nous embarque et propose, sans grande faute de goût, à des virages au gré de Santa Fe que nous découvrons, soleil couchant, sous l'ombre des traumatisme américains.
P. PAOLI (pour vous servir)
Photographie : 7/10
Jeu d’acteur : 4/10
Ambiance : 6/10
Musique : 6/10
Histoire/scénario : 3/10
Décor : 6.5/10