Il s'agit d'un film d'épouvante un peu dans la veine des giallos italiens. Le scénario est très riche mais un peu complexe. L'histoire n'est pas très simple. Le début du film se déroule dans un cirque. Orgo le père est lanceur de couteaux, Concha la mère est trapéziste et leur fils Fénix au prénom très évocateur est magicien. Le monde dans lequel ils évoluent évoque fortement celui de Freaks de Tod Browning. Lorsque Concha s'aperçoit qu'Orgo s'intéresse d'un peu trop très à la femme tatouée elle se jette dessus avec une bouteille d'acide ... mais Orgo réagit en empoignant ses couteaux et en lui coupant les bras ! La scène est évidemment très forte et le petit Fénix en sort traumatisé. Sombrant dans la folie il est interné en hôpital psychiatrique. Certaines scènes du film sont fortement influencées par le surréalisme. Une fois sorti de l’hôpital il n'est pas pour autant guéri et il est en proie à des crises de schizophrénie. Cette partie du film fait penser à Psychose et à Norman Bates qui lui aussi était victime d'un dédoublement de personnalité avec sa mère. Mais ici le dédoublement est habilement montré lorsque Fénix se tient derrière se mère qui n'a plus ses bras. Il enfile ses bras dans les manches de sa mère et les deux personnages ne sont plus qu'un en quelque sorte. Fénix devenu adulte est un véritable sérial killer. Certaines scènes sont violentes et gores. Le scénario montre une chose évidente : les traumatismes de l'enfance restent gravés et influent fortement sur le comportement adulte. L'esthétisme délirante du film est un élément marquant. Certaines scènes nous plongent dans des hallucinations et des cauchemars. Parfois on ne sait plus si on est dans le réel ou dans l'hallucination. Les dialogues sont assez restreints mais la musique est omniprésente et participe à l’envoûtement.
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le 28 févr. 2015

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