Toy Story sauce Brazzers

Dans la lignée de son Interview qui tue, Seth Rogen signe son nouveau métrage, film d'animation cette fois, avec sa bande de pote constituée entre autre de Jonah Hilll et James Franco.
Si les deux films ont fait parler d'eux pour des raisons différentes, l'Interview qui tue ayant été déprogrammée des salles américaines suite à une vague de piratage, force est de constater que Sausage Party a bénéficié de la polémique autour de sa sortie.
En effet, si ce film a été qualifié de trash, vulgaire voire même pornographique, il a été l'un des plus gros succès de l'été aux Etats-Unis.

Un film d'animation trash...

La forme originale du métrage surprend dans un premier temps, avec une animation fluide et l'anthropomorphisme des aliments.
Néanmoins, le scénario reste plus que basique et répond au cahier des charges propre aux films d'animation : le méchant animé par sa soif de vengeance, l'histoire d'amour entre deux protagonistes, la bataille finale et le Happy End.
Pour autant, ce scénario vu et revu ne justifie pas la présence d'enfants dans la salle, car là est l'originalité de Sausage Party, ce film est vulgaire et profondément débile.
Ainsi, vous pourrez notamment croiser une douche vaginale en soif de vengeance et une partouze géante. Amateurs d'humour gras et sans limite, vous êtes servis.

...Mais joyeusement transgressif

Si cet humour pipi/caca digne d'un enfant de 13 ans est pleinement assumé par Seth Rogen et sa bande, et peut même être jouissif à une époque où l'univers aseptisé de Disney domine, il ne faut pas s'arrêter au premier degré.
En effet, un regard acerbe est posé sur la religion, la consommation ou encore le conflit israélo-palestinien. A travers la communauté que forment les occupants de ce supermarché, vitrine du monde dominé par la consommation, le métrage prône l'union et dénonce l'hégémonie américaine.

En somme, Seth Rogen et sa bande nous livrent un (subtil) mélange entre pornographie, humour trash et satire de notre société actuelle.
Un film rafraîchissant dont on regrette néanmoins les structures basiques des films d'animations.