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Son film Bernie avait déjà un épatant homme politique/député joué par Philippe Uchan, qui voulait "ouvrir les bras" aux migrants; et comme Sarkozy, il se rendait sur une prise d'otages mais la logorrhée paranoïaque délirante du preneur d'otages lui faisait soudain se demander s'il ne s'était pas trompé de prise d'otages...l'hilarant Uchan rentrait dans mon panthéon; surtout le traitement de son personnage (traitement à la Quentin Tarantino bien avant Kill Bill et la mariée...)

Série de remarques en grand désordre, en "chienlit":

Une belle histoire de candidat à la présidentielle arrivant au second tour mais dont les financiers le soupçonnent finalement de vouloir trahir leurs ordres, une fois élu.

En promo, Dupontel a beaucoup parlé des discours de Robert Kennedy, qu'il idéalise un peu: il conseillait d'aller écouter un des discours improvisé de Bob le jour de l'assassinat de Martin Luther King.

Le film (me) fait rêver à une vaste Opération Mains propres. Et il semble en rêver aussi.

Il m'a plutôt rappelé par exemple le programme d'Eva Joly, la belle verte, en 2012: une juge financière qui pensait faire une chasse européenne coordonnée contre les couteux escrocs de la Finance...puis de par exemple faire des saisies pour financer la lutte contre l'écocide!...tous les juges des Parquets Financiers auraient été en harmonie et réseau, pour fondre sur les parasites nuisibles...qui ont réussi/réussissent à toujours faire élire leur candidat (certains prétendant être leur "ennemi"):

_ils réussissent souvent par la peur. "La peur?! ...les gens comme vous, ne savent faire que ça , pour nous dominer" (dit ici Cécile de France en journaliste; par exemple: "va y avoir la guerre, faut se préparer"...)

A sa sortie, je lisais que le film est "naïf" et un "conte",

alors que son fond est en fait très factuel, très terre à terre, archi prouvé et incontestable ("les abeilles sont clé" etc.)

Notamment aussi au sujet par exemple de l'état de nos sols, air et de l'écocide etc.

Donc on se demande qui sont les naïfs et qui se la ra-conte?

Je regrette de l'avoir raté en salle car c'est un de ses moins forts dans le format de ma pauvre télé.

Sur le fond, je comprends mieux pourquoi il a été un peu descendu par des critiques et des télés car il s'en moque ici gentiment...(le journaliste de la campagne suivant la voiture du candidat est recouvert du caca d'une moto-crottes...ça rappelle le journaliste à moto ayant réussi à suivre et filmer un président en 1997...Jan Kounen faisait se torcher le cul un de ses personnages avec un Cahier du Cinéma...une femme sortait d'une poubelle avec un Libé collé au front dans un Jean-Marie Poiré...ici, un journaliste se fait emmerdé de la tête aux pieds...)

Des télés et critiques ont tenté de décrédibiliser Dupontel par l'habituelle technique de l'appeler un doux rêveur idéaliste artisto-poète, pour mieux présenter les dirigeants diplômés comme réalistes pragmatiques.

Alors que les naïfs sont ceux qui contestent les chiffres et faits du candidat fictionnel du film...

Son constat sur l'écocide et diagnostic au sujet de nos sols et airs, ne sont eux pas fictionnels du tout.

Par exemple, l'explosion des cancers est un fait: quasi certain d'être majoritairement à cause d'empoisonnement industriel et non à cause de notre "hygiène personnelle de vie"(sic)...

sinon, comment expliquer l'explosion des cancers chez les enfants: on peut pas dire qu'ils baisent trop, boivent trop ou fument trop!

ils fument nos voitures! etc.

mangent nos additifs,

vivent dans notre air empoisonné...

Même pris la main dans le sac, même condamné plusieurs fois par la justice, les industriels continuent de vendre du poison (dont ils connaissaient la nature dés le début: voir Dark Waters)

Comme ici, ils financent et font gagner des candidats qui les arrangent: des stagiaires de leur entreprise étendue?

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Je regrette de l'avoir raté en salle notamment pour les scènes où la caméra et montage prennent la place d'abeilles lors de la scène de la découverte et visite de la ferme de l'apiculteur...la caméra valse autour des ruches comme une abeille.

Puis la camera prendra plus tard la place d'un aigle pour montrer la beauté de la nature et montagne...

Plus tôt, la camera prenait la place de mouches à merde lors de la réunion de financiers banquiers lors de la scène de la réunion et cock-tail.

Dans les trois scènes, on tourne autour des personnages, présentés alors dans un ensemble que l'on découvre: la caméra est aussi comme une âme/conscience volante?

  • Sur la forme, j'aime aussi la très courte scène de marche à pieds, qui devait être belle sur grand écran et où Nicolas Marié parle de foot au (pseudo) garde du corps: le versant de la colline défile derrière lui, multi-couleurs, l'acteur est découpé sur ce mur défilant...c'est très très beau! (je ne suis pas ironique du tout) En le revoyant, Marié joue un beau con comme le cinéma sait nous les offrir (mon miroir): car à ce stade, Marié croit encore qu' Uri Gavriel a été "entraineur de foot" (or Bouli Lanners lui disait bien plut tôt qu'il était nul, fort physiquement mais nul en foot...et pour cause...c'est un tueur/un garde du corps dont le foot n'était qu'une couverture sociale...comme un peu les Qataris qui investissent en France, obtiennent des réductions d'impôts par Sarkozy... mais financent aussi la tuerie d'enfants en écoles).
  • Sur la forme, j'ai aussi aimé dans les flashbacks, la scène de sélection d'un enfant sur deux, façon Le choix de Sophie de Pakula avec Meryl Streep.
  • Sur la forme, j'ai aussi aimé dans les flashback, la scène en écrans coupés visualisant la différence d'enfance et début de vie de deux personnages: bel hommage au générique de Amicalement vôtre.
Ma scène favorite est le (trop) court hommage aux chercheurs qui nous sauvent du cancer et autres: "...entre deux passes, je fais aussi un peu de la recherche" dit la chercheuse. Elle résume très bien le temps fou que perdent des chercheurs à remplir des papiers et chercher de l'argent (alors que qualifiés et diplômés pour faire autre chose)...des culs-de-plombs comme moi devraient remplir ces papiers et passer ces appels, pas des scientifiques diplômés et experts en autre chose...ce film en parle dans une belle scène et avec actrice épatante qui mélange humour, détermination mais aussi avec un zest de désespoir ( Christiane Millet).

*****************************************************************************************************Vus les flashbacks et sa bio, je dirais que ce candidat fictionnel est un mélange de Thomas Piketty,

René Dumont

avec la tête frisé de Patrick Pelloux?

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  • Le jeu de Cécile de France dans ses scènes avec son patron Uchan est aussi amusant et pourrait être un exercice de style en cours de comédiens: son personnage était en avance et au courant de tout mais prétend ne pas l'être pour ne pas faire perdre la face à l'homme et son patron de surcroit...elle lui prétend que son manspleaning lui est utile...j'aime voir comment Cécile de France change sa voix et de langage corporel quand elle est avec lui, pour ne pas l'humilier...ça rappelle de bonnes scènes dans Scandale de Jay Roach.

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Reste que le film est parfois lourdingue:

_le 'il dessinait tout en double' fait le bruit d'une locomotive et fait énorme clin d'oeil à la caméra dés le début...même si c'est totalement vrai que des *********** séparés dessinent en double (j'aurais mis ça plus tard, après la révélation)

_le 'les abeilles sont clé' à notre survie, est victime de son évidence et répétition en vain depuis 50 ans...c'est beau de le répéter mais

ce film est 30 ans trop tard; Coline Serreau a fait tout aussi fort , en vain aussi.

Hélas, le temps de l'art et le temps des explications semble dépassé.

Tant pis pour les négationnistes à la traine, comme par exemple la matrone des journalistes:

_"Et vous! Voilà vos questions!" (dit cette cheftaine des journalistes en les jetant à son enquêtrice qu'elle croit de paille...ça doit pas plaire cette scène...mais faut parfois écouter les questions de Léa Salamé le matin...c'est parfois pas loin de "...alors c'est vrai, que petit, il adorait les poneys?")
"Euh! ...même au foot, on a le droit d'un peu critiquer" souffle à juste titre Nicolas Marié.
  • ...et ce candidat d'origine "roumaine" me rappelle Sarkozy et ses origines hongroises ou son Edouard Balladur et ses origines turques(&pélécanidé...)
  • en le revoyant, je trouve qu'un des acteurs qui jouent un des financiers au cocktail, qui ont deviné que leur poulain est une taupe et planche pourrie en train de les doubler et arnaquer...un des acteurs a des airs de Bolloré.
  • lors de ce même cocktail, on aperçoit le fou du roi sniper chez Léa Salamé sur le service public le samedi soir: Paul de Saint Sernin, il balance des vannes soi-disantes piquantes aux invités politiques sur France 2. Il représente la caution impertinence du service public.
  • l'un des soutiens du candidat, "le juge Renaud" a vraiment la tête moustachue de juges et chevaliers blancs dans la vraie vie: un juge Renaud( "Juge Fayard" moustachu) et le juge "Renaud... Van_Ruymbeke" (moustachu).

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le 2 mai 2024

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