Il y a deux films dans SELF MADE, le problème c’est qu’ils ne se rencontrent que trop rarement, tout comme ses personnages. D’un côté du mur, l’artiste israélienne féministe Michal (Sarah Adler) est obsédée pour assembler elle-même son nouveau lit, de l’autre l’ouvrière palestinienne Nadine (Samira Saraya) travaille dans l’entreprise ETACA responsable de sa livraison. Une simple vis manquante va bouleverser leur vie.
La première demi-heure de SELF MADE est extrêmement bien construite et mise en scène. On s’amuse de voir comment un rouage manquant peut progressivement enrayer la machine, jusqu’à la faire dérailler.
Une fois ce délicieux moment de cinéma passé, la réalisatrice Shira Geffen manque l’occasion de faire un grand film, et revient sur la promesse qu’elle nous avait faite au début de son histoire (comme celle suggérée par la bande annonce).
D’un film social mettant en cause l’absurdité d’un système, elle glisse vers une interrogation sur la condition féminine de ses personnages, des femmes fortes poussées au bord de la folie.
Un tel projet est éminemment louable, mais n’est pas cohérent avec les éléments mis en place durant la première demi-heure, notamment le rôle d’ETACA, l’entreprise de meubles à monter soi-même, qui semblait à première vue une métaphore de la société israélienne dans son ensemble. (...)
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