Une jeune femme d'origine érythréenne vit à Zürich avec sa jeune fille adolescente. La première a déserté l'armée et a fui son pays. La seconde n'a jamais vécu en Afrique. La mère est suspicieuse. Elle se méfie des Érythréens qui vivent à Zürich. Elle travaille dans un hôpital comme aide infirmière et, parce qu'elle a fait des études dans le domaine dans son pays, la commission d'évaluation d'une haute école supérieure est en passe de lui délivrer le droit de les reprendre en Suisse pour devenir infirmière. Mais la méfiance de la mère et la vie en vase clos imposée à sa fille étouffent celle-ci. A l'initiative d'une de ses camarades de classe, elle reprend contact avec ses racines, une partie de sa culture. Le film dépeint des personnages qui ne sont pas submergés par la misère, qui sont intégrés à leur environnement, même si cela reste difficile vu leurs parcours. J'ai apprécié les choix esthétiques de la réalisatrice qui viennent souligner l'état émotionnel de la mère, sans faire cliché. J'ai apprécié que les personnages soient en nuances.