Très brièvement, j'ai versé une larme dans seulement 2 cas; un documentaire plutôt explicite sur Bob Marley et son message; "Combat le diable avec cette chose que l'on appelle l'amour.".
Le second cas c'est pour ce film, très percutant avec un paysage inconnu mis à l'oeuvre pour donner une certaine place au Tibet sur la carte du monde.
Pensez-vous que le monde verra un jour le Tibet au Cinéma?
C'est le message plutôt tourné à l'Américaine du souverain (l'américanisation du film est flagrante lorsque l'on connaît le contexte du passé d'Heindrich Harrer notamment).
Jean-Jacques Annaud nous évoque cette magnifique région;
"Dans cet endroit, ou le temps n'avance pas, il semble que tout bouge, moi y compris."
Le rapport au "moi" du personnage principal est assez éloquent tout au long du film et fait ressurgir un traît de caractère égocentrique chez Heindrich, qu'il gardera éternellement en vue de son obsession.
C'est finalement les messages et l'amitié du Dalai lama, aussi éternel que sa sagesse et la paix qu'il fait régner, qui vont permettre à cet ancien soldat SS d'appréhender la vie et d'accepter de donner. On le voit voler au début du film mais il se démène à rapporter la montre à son confrère et trouve un terrain d'entente avec son fils en lui apportant un cadeau directement de Lhassa.
Le fameux drapeau tibétain planté en haut de l'Himalaya reflète le comportement nouveau du personnage principal devenu plus vieux et accompagné de son fils:
La paix doit demeurer dans ce monde ou les extrêmes intolérances font preuves de sauvagerie;
Soyons Homme, soyons paix, et faisons grandir notre sagesse jusqu'en haut de l'Everest, afin de pouvoir hisser notre compassion et notre sourire jusqu'au bout de nos capacités d'êtres;
jusqu'au bout du drapeau, comme un soleil éternel qui brille lorsque la paix s'éveille.