Un dernier mot diabolique
Un faux film d'horreur qui est un vrai thriller psychologique. La grande force de cette oeuvre, c'est de frapper là où on ne l'attend pas, et de faire ça avec subtilité. Hélas, Brad Anderson mélange subtilité et ennui mortel. La moitié du film consiste à regarder des mecs censés travailler très rapidement (en gros, ils ont une semaine pour nettoyer un ancien asile) mais qui ne font que glander et papoter comme des pipelettes. C'est à un point tel que l'ambiance, qui semble prometteuse au début, s'étiole très rapidement dans une banalité bourrée de fausses tensions.
Lorsque, après s'être gratté les couilles pendant des heures, les personnages se rendent compte qu'il se passe des choses pas normales, on attend impatiemment que les deux intrigues du film (celle du présent, et celle concernant une patiente de l'asile dans le passé) se rejoignent. Là, encore, on attend longtemps, car les scènes commencent à se mélanger de manière incompréhensible jusqu'à la TOUTE dernière seconde du film où l'ultime phrase prononcée éclaire tout le scénario d'une évidence lumineuse. J'avoue avoir trouvé ce procédé tout bonnement génial... mais il ne parvient tout de même pas à justifier le fait que je me sois à ce point fait chier.