Trois ans après son retour à la science-fiction avec Contact, Robert Zemeckis revient en 2000 avec deux nouveaux film, Apparences et Seul au monde. Le premier est un thriller, le second est un drame. Sauf que ce drame était aussi un pari risqué, celui de raconter l'histoire d'un homme seul sur une île, sur une durée totale d'environ 2 heures 20. Le film ne se concentre pas uniquement sur la période de solitude du personnage, néanmoins Tom Hanks est le seul personnage visible à l'écran pendant plus de 75 minutes de film. Et il y est impérial ! Il tient une grande partie du film sur ses épaules, une performance remarquable qui lui valut un Golden Globes et une nomination aux Oscars bien mérités.


Cependant, aussi bon Tom Hanks soit-il, il ne peut pas tout faire seul. C'est à ce moment que le réalisateur de la trilogie Retour vers le futur entre en jeu. Dans ce long-métrage, il nous sert des scènes puissantes à l'image de celle du crash de l'avion. Une séquence qui ne manque pas de violence et qui reste parfaitement lisible malgré l'agitation qui y règne. De plus, le scénario de William Broyles Jr. est fort en émotion, ce qui permet au cinéaste américain de nous filmer des scènes intenses. Il parvient tout de même à attendrir le spectateur pour un simple ballon de volley, ce n'est pas rien.


En parlant de l'émotion, il faut mentionner la très bonne bande originale composée par Alan Silvestri. Elle est certes assez courte, avec quasiment toujours le même thème qui revient, mais elle ne se fait pas du tout répétitive. Et pour cause, elle est dans l'ensemble plutôt peu présente et ne se fait entendre que dans les moments les plus propices, pour souligner l'émotion justement. Ainsi, cela donne de longs moments sans musique. Cette absence permet d'accentuer l'effet de solitude du personnage lorsqu'il est seul et perdu sur l'île. Malgré sa courte durée, le travail de Silvestri est donc remarquablement utilisé.


Seul au monde aurait pu être un long film assez lent et ennuyeux, mais ce n'est pas le cas. Grâce à l'excellente prestation de Tom Hanks, la mise en scène efficace de Zemeckis et l'utilisation adéquate de la bande originale de Silvestri, ce long-métrage s'avère être sans aucune longueur et fort en émotion.

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le 10 août 2015

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Chuck_Carrey

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