Comme les sept doigts de la main

Seven Sisters – par Tommy Wirkola (sortie le 30 août 2017)

En 2073, la Terre vit une de ses plus grosses crises, elle est surpeuplée comme jamais. Les autorités ont décidé d’instaurer la politique de l’enfant unique dans un monde d’OGM qui cause de nombreuses naissances gémellaires. Terrence Settman va être confronté à la naissance de septuplées qu’il va décider de garder malgré la loi, en gardant secrète leur existence. Toutes prénommées d’un jour de la semaine, elles ne peuvent sortir seulement le jour qui correspond à leur nom sous une identité unique : Karen Settman. Tout cela fonctionne très bien pendant de nombreuses années, jusqu’au jour où Lundi ne revient pas à la maison…

Lorsque j’ai découvert Seven Sisters via une bande annonce du cinéma, j’ai eu envie de le voir pour la prouesse de Noomie Rapace mais je dois avouer que je ne m’attendais pas à grand-chose de ce film. Pourtant, j’ai été surpris positivement lors du visionnage.

Le point qui m’a le plus marqué est évidement l’interprétation (ou plutôt LES interprétations) que nous offre l’actrice principale. En effet, avec seulement une coiffure, des habits différents et aucun maquillage supplémentaire, elle arrive à faire sept personnages très singuliers les uns des autres. Chaque caractère, posture et façon de parler est propre à chacune d’entre elles ; elle arrive même à nous donner l’impression de changer de physique juste à la façon dont elle se tient. En plus de tout cela, comme toutes les sœurs sont distinctes, nous arrivons à ressentir les dissemblances quand chacune interprète Karen Settman. Avant ce film, le jeu de Noomie Rapace m’avait semblé très plat dans les autres œuvres où je l’avais vu, désormais, je peux l’appeler Madame !

En termes de réalisation il n’y a également rien à dire puisque le point précédent n’aurait pas été possible sans une réa de fer. Le fait qu’il y a souvent plusieurs sœurs présentes à l’écran est toujours très impressionnant, surtout quand la caméra est en mouvement ou lorsque nous avons affaire à une scène de combat. En dehors de la gestion des sœurs, la mise en scène est également très forte pour le traitement du facteur de surpopulation. En effet, cette dernière est très bien montrée et nous pouvons ressentir la même oppression qu’endurent les personnages.

Lors de ma lecture du synopsis, je m’attendais à quelque chose de très simple et prévisible : ce n’est pas du tout à quoi nous avons eu le droit. Certes, l’histoire arrive à être prévisible par moment et certaines facilités sont utilisées pour faire avancer le scénario, pourtant, il arrive tout de même à nous surprendre à de nombreux moment où l’on se dit « Wow, d’accord ! Ça je ne m’y attendais pas du tout ! ». Il y a également de forts messages dans le film en ce qui concerne la famine, la surpopulation et comment l’homme traite la Terre sur laquelle il vit.

Un film que je vous conseille de voir : une bonne surprise, un exploit technique et une superbe interprétation. Plusieurs points encore plus impressionnants lorsque nous savons qu’il s’agit d’un film à petit budget qui était seulement prévu de sortir en Direct to DVD.