Bien qu'ultra fan de cinéma bis, Je n'ai jamais été trop client des supers sentai japonais avec sa cohorte de héros en combinaison lycra multicolores luttant contre des monstres en caoutchoucs et des robots en carton. C'est par pure honnêteté intellectuelle et amour du cinéma japonais que j'ai tenté l'expérience Bakunyuu Sentai Pairanger ou Sexy Rangers qui met en scène une bandes d'héroïnes en mini jupe qui trouvent une bonne partie de leurs pouvoirs dans la fascination qu'exerce leurs gros nichons sur les hommes. Et oui on peut être un cinéphile exigeant, on en est pas moins un homme faible.
Bakunyuu Sentai Pairanger nous raconte donc l'histoire de cinq jeunes femmes qui doivent lutter contre la menace extra terrestre du King Muscle. Alors que débarque sur terre des créatures tels que Camerang (un robot avec une tête de caméra) ou Uni-Kong (Un Robot Licorne) les cinq filles deviennent la Big Boob Squad des Sexy Rangers afin de préserver notre monde.
Petit DTV d'à peine 70 minutes sorti en 2011 Bakunyuu Sentai Pairanger est bien sûr une parodie à regarder au 236éme degré et un film qui joue avec une certaine candeur du charme de ses jeunes interprètes. Si l'ensemble est assez crétin il est pourtant symboliquement bel et bien question d'une lutte des sexes entre le pouvoir du charme et celui du muscle et nos cinq donzelles en casque de solex, mini jupe et bustiers puiseront toutes leur force dans la Pai energy soit les regards libidineux des hommes sur leurs nichons. Tout ceci pourra donc sembler sembler bien graveleux et gratuit mais le film possède une certaine innocence, même si de toutes évidence il s'adresse à un jeune public réceptif aux charmes de son casting. Bakunyuu Sentai Pairanger est plutôt rigolo et c'est avec un large sourire que j'ai regardé ces jeunes filles se balader en bikini pour recharger leurs forces grâce aux regards désireux des hommes ou se lancer dans une magnifique chorégraphie de combat consistant à se croiser les bras sous la poitrine puis se remonter les nichons jusqu'aux amygdales pour se donner du courage. Je sais que cette critique légère parle beaucoup trop de considérations mammaires mais le film semble avoir engagé des cadreurs nains ce qui fait qu'entre les gros plans qui visent systématiquement les poitrines et les contre plongées vertigineuse sous les mini jupes, il est difficile de se concentrer pleinement sur le jeu des actrices. Et puis comme toute la force des Sexy Rangers vient du regard des hommes sur leurs boobs , j'avais envie de contribuer devant mon écran à leur donner toute la puissance pour vaincre l'ennemi, c'est ma contribution à la sauvegarde de l'univers. On notera également que lorsqu'une jeune fille nous explique que son père compte sur l'exposition et le pouvoir de ses nibards pour porter un message écologique, les autres filles concluent assez vite que son paternel est surtout un gros vicieux dégueulassasse.
Techniquement le film est complètement à la ramasse, tourné en vidéo dans des décors de parkings de zone commerciales ou industrielles Bakunyuu Sentai Pairanger propose un assez sinistre spectacle à l'image morne, impersonnelle et sans aucun relief. Les combats sont terriblement mous, platement chorégraphiés, répétitifs et filmés n'importe comment avec des filles qui peinent à lever la jambe pour tataner des figurants cascadeurs en combinaison moulante. On se consolera à peine lorsque surgiront des monstres et robots géants se bastonnant mollement dans des décors en carton comme à la grande époque des kaiju eiga. Quant à moi j'avoue avoir une petite préférence pour la Yellow Paï, assez rigolote du fait qu'elle passe son temps à manger et avoir toujours faim au point qu'elle risque vite de devoir très vite changer de taille de costume
Outre la bêtise de son concept et le charme de ses interprètes il ne reste finalement pas grand chose à sauver de ce Sexy Rangers aussi vain que rigolo.