Ce deuxième long-métrage de James Ivory, qui espère sans doute rappeler Ray, est l'oeuvre d'un grand réalisateur à une époque où il se cherchait, dans les sujets comme le traitement. Son étude de la proximité et pourtant des barrières entre Indiens et Britanniques passe par plus de facilités ou de longueurs que de finesses (mais par des finesses tout de même), ce qui n'en rend pas moins Shakespeare Wallah incontournable pour tout grand amateur de son cinéma, et qui pourra être impressionné de le voir déjà aborder avec ampleur (en mobilisant deux visions du théâtre, shakespearien contre indien traditionnel, et deux tonalités principales, l'humour et la mélancolie) les sujets qu'il saura raconter avec toujours plus de finesse et de beauté.