Sharkutage
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Shark Night 3D offre un savoureux jeu de massacre en s’entourant d’étudiants clichés qu’il confronte aux clichés des bouseux de Louisiane dont les passe-temps favoris consistent à boire des bières et à filmer des jeunes se faire dévorer par des requins. David R. Ellis réalise un film mal aimable, tant dans sa tonalité d’ensemble que dans ses choix esthétiques : du hard rock en générique, une caméra qui commence par ressembler à celle qu’allumerait un groupe d’amis pour filmer son week-end avec des accélérations dignes des séries et téléfilms de piètre qualité, une caractérisation des personnages convoquant les poncifs des pires teen movies américains. Il y a là une volonté de se saboter ou, mieux, d’épouser en laideur visuelle la laideur du milieu investi, à savoir les bayous de Louisiane et leur population peu recommandable. Le corps dénudés, musclés, bronzés ne tarderont pas à être mis en pièces, comme si les requins venaient les raccorder à la mortalité de leur condition et à leur bêtise profonde.
Néanmoins, le réalisateur dévie peu à peu la trajectoire parodique pour adopter une tonalité horrifique plus inquiétante, virage qui lui permet de faire preuve d’une maîtrise convaincante de l’action, à l’image de l’un de ses précédents longs métrages, par ailleurs savoureux, Snakes on a Plane (2006). Les requins bénéficient d’une animation soignée, leurs attaques impressionnent même si elles demeurent cantonnées à une segmentation qui leur laisse peu de temps à l’écran. Une bonne surprise que ce Shark Night 3D, perle rare à reconsidérer parmi les artefacts en quantité de la sharksploitation.
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le 5 août 2021
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