Interview exclusive de Steven Spielberg recueilli à la sortie du film "Sharknado"
Itw : Bonjour monsieur Spielberg et merci de nous accorder quelques minutes de votre temps précieux pour répondre à nos quelques questions.
Spielberg : De rien, avec plaisir.
Itw : Nous voudrions vous parler d’un film qui revendique vos influences, un subtil mélange de "Jaws" et des films catastrophe hollywoodiens, "Sharknado", vous en avez entendu parler ?
Spielberg : Hum, pour vous dire la vérité je reste amusé face à ce genre de longs métrages, le cinéma est ouvert à tous, il suffit que quelque un prenne une caméra et la magie opère, ou non, c’est ça le métier, tout le monde commence ainsi, j’encourage cette entreprise, l’art doit s’universaliser, c’est le reflet du XXIe siècle, et j’adore. On s’est souvent influencé de mon travail sur "Jaws", mais vous savez c’était une autre époque, j’avais 28 ans et nous étions dans l’obligation de tourner tout nos plans dans des décors naturels vous imaginez ça aujourd’hui ? Pauvres de nous, on en a bavé, heureusement ILM a ouvert la voie à des facilités tout à fait révolutionnaires qui simplifient la vie de tous, et j’en suis extrêmement fier, maintenant n’importe qui, même vous, peut faire son film chez lui avec un logiciel, c’est fantastique.
Itw : Revenons au film, vous l’avez vu ?
Spielberg : Quel film ?
Itw : "Sharknado" de Anthony C. Ferrante.
Spielberg : Hum, non je ne l’ai pas vu désolé.
Itw : D’accord voyons la bande annonce ensemble …
http://youtu.be/iwsqFR5bh6Q
Spielberg : Awesome ! J’aime le concept, c’est du grand spectacle, je pense que c’est ce que les américains ont besoin de voir, ils veulent se divertir et ce monsieur Ferrante nous le donne gracieusement, de plus le choix du casting est audacieux, j’ai reconnu Ian Ziering qui jouait dans "Beverly Hills" si je ne m’abuse, ambitieux de relancer de jeunes talents, et John Heard aussi, inoubliable dans "Maman j’ai raté l’avion" mon film préféré de Noël, et puis la petite Tara Reid que j’ai failli embaucher à l’époque pour "Arrête-moi si tu peux", elle a passé les auditions et à finie au coude à coude avec Amy Adams, ému de la revoir, elle a pas changée.
Itw : On peut aussi aisément remarquer des références à "Twister", un film que vous avez produit.
Spielberg : Oui en effet, je trouve ça extrêmement malin de mélanger deux peurs primales de l’homme, les requins et les éléments naturels, pour ce qui est du requin le fonctionnement de cette crainte du squale carnivore a été reprise nombre de fois depuis mon film, mais justement le métisser avec une tornade c’est là où est le génie, ce phénomène climatique est plutôt récurrent dans certains de nos états, cela constitue une sorte de phobie des plus terrifiantes, pour "Twister" rappelez vous dans les années 90 de la pub, nous avions fait croire qu’une réelle tornade allait déferler sur le pays, les gens y ont cru et ont commencé a acheter en masse des rations de survie et investir dans des abris sous terrain, j’ai voulu arrêter le bordel mais des gens bizarres m’ont fait comprendre qu’il fallait attendre encore un peu et que c’était pour le bien de tous, j’ai jamais vraiment compris, bon, en tout cas le film a marché.
Itw : Qu’attendez vous de ce genre de film ? Avoir peur ? Vous amuser ?
Spielberg : Je n’ai qu’un chose à dire "Have fun !", je veux passer un bon moment, faire griller du pop corn avec mes petits enfants et regarder ce genre de film en sirotant une bonne Budweiser bien au chaud, voilà, ce sentiment de confort et profiter de tout ce que le cinéma moderne peut nous offrir, c’est génial, un véritable spectacle familial.
Itw : Enfin il y a quand même des jeunes femmes légèrement vêtues, beaucoup de sang et de la violence.
Spielberg : Et alors ? On est en Amérique jeune homme !
Itw : Les effets spéciaux vous les trouvez comment ?
Spielberg : À ce que j’ai vu ça tient la route, les requins sont bien foutus, vous savez moi j’ai tenu plusieurs mois avec une maquette géante que je faisais barboter dans l’eau alors quand je vois ce qu’on peut faire aujourd’hui je ne peux qu’applaudir, c’est très fort, l’extrait au ralenti avec la tronçonneuse est génial, j’aurais tant aimé pouvoir tourner ce genre de scène dans les années 70, mais en même temps vu les trois chochottes que j’avais avec moi sur le bateau il ne fallait pas trop rêver pour leur coller une telle arme dans les mains, vous auriez vu Robert Shaw chouiner quand il s’est réellement coupé la paume avec une corde, une vraie fillette.
Itw : Pour conclure, pensez vous que ce film sera un succès ?
Spielberg : Sans aucun doute, la recette est là, elle a déjà fonctionné et fonctionnera toujours, le public veut de l’entertainment, du fun, des jolies filles, du gore, il veut quoi d’autre ? Un scénario ? Et puis quoi encore ? On s’en fout un peu non ? Le cinéma a évolué mon garçon, pourquoi se prendre le choux a écrire quelque chose de sérieux et ambitieux lorsque qu’on peut faire simple et remplir les caisses ? C’est un cycle qui convient à tout le monde, tout tourne comme sur des roulettes, ceux qui se plaignent ne savent juste pas vivre avec leur temps, ce sont des has-been dépassés, des prétentieux élitistes comme ces européens qui croient avoir le culte du bon gout suprême. Ah ah, on les attend leur grands films au box-office, ils sont où ? Nul part, c’est nous qui importons, et cela restera ainsi pour encore des décennies et des décennies, c’est ça le cinéma.
Itw : Merci monsieur Spielberg d’avoir répondu à ces quelques questions et j’espère que le film vous plaira.
Spielberg : Quel film ?
Cycle NanarWeek : http://www.senscritique.com/liste/Nanar_Week_Les_navets_de_la_semaine_Participatif/582606