Z-Day.
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Ma mère m'a toujours dit qu'un jour je f'rais quelque chose de ma vie,
elle s'imaginait pas que ça s'rait en zigouillage de zombies !
Tallahassee (Bienvenue à Zombieland)
Les films de zombies, choses devenues récurrentes dans les 15 premières années du dernier millénaire plus 5 années d'agonie, Retour à Zombieland marquant un terme symbolique à cette mode. Il n'en reste pas moins que le genre zombie est une façon complètement différente fabriquer de l'horreur. En effet, contrairement à d'autres genres comme le slasher, on ne se retrouve pas avec une grande menace qui se cache mais avec un danger présent partout, tout le temps. Individuellement lent, un peu con, parfois imprévisible mais toujours dominé par une envie de bouffer des cadavres, ils peuvent rapidement devenir problématique en groupe. Les zombies imprègnent l’ambiance d'un film car ils sont omniprésent dans chaque lieu et donc imprévisible à chaque apparition. Souvent utilisés pour représenter une humanité haineuse et autodestructrice (l'histoire se passant souvent dans un univers post-apocalyptique), ils peuvent aussi servir de menace que vous pouvez fuir mais pas semer à l'instar d'un "Michael Myers" ou d'un "It Follows".
Surprenamment, à l'inverse du Slasher qui est un genre très fermé créativement, le film de zombie est quand a lui assez ouvert alors qu'à part dans de jolies surprises comme Dernier train pour Busang on se retrouve souvent avec les mêmes codes et une même finalité. Le "genre zombifique" en deviendrai presque plus intéressant à parodier qu'à teste. Dans cette catégorie, les deux films de zombie les plus connus, Bienvenue à Zombieland qui va pousser le délire à son paroxysme, avec une exagération du gore, des scènes de massacres en continue, un humour macabre et sadique envers les zombies et la menace en question qui même si reste dangereuse, ne l'est plus tellement pour nos protagonistes, et Shaun of the Dead de l'incroyable Edgar Wright, premier film de la corneto trilogie dont nous parlons aujourd'hui.
La première chose qui surprend dans Shaun of the dead c'est les zombies qui ne sont jamais réellement montré comme une menace comme le témoigne la première sortie de notre héros durant sa première sortie. On retrouve certes cette obstination morbides de dévorer des entrailles mais le coté comique prend le dessus à cause de leur lenteur trop exagéré et leur débilité à toutes épreuves. Franchement pour se faire battre par des zombies il faut être sacrément idiot...et c'est la que le film se montre génial. Car oui que ce soit Shaun, Ed ou bien David y en a pas un pour rattraper l'autre, leurs ridicules intellectuels les amenant à leur destruction face à un ennemi tout aussi ridicule. Cette lenteur va également servir à l'humour avec nos héros qui peuvent inventer n'importe quel stratagème le temps que le zombie arrive (on se souviendra tous du coup des disques qui sont à mourir de rire). Et même en général on assiste dans Shaun of the Dead à du bon humour anglais comme on en fait plus, notamment avec la décrédibilisation constante de ses protagonistes.
Ce génie d'Edgar Wright l'oblige, on a droit à une excellente réalisation, vivante et rythmée, mais aussi à de larges plans séquences (notamment dans le pub) ou le bonhomme montre toute sa force de mise en scène et du tempo. On retrouve aussi un esthétique "film de zombies" avec des quartiers vides de vies et une colorimétrie terne même si on par moment s'amuser à la casser avec des couleurs vives de temps à autres.
On retrouve aussi une thématique courante chez Edgar Wright: Le passage à l'âge adulte. Les zombies n'ayant ici que pour rôle de déclencher cette transition. Il ne faut pas se prendre la tête pour se rendre compte qu'Ed et le Pub représentent sa jeunesse et Liz son future, que son parcours initiatique commence avec le fait qu'il enlève son badge, signe d'un travail de jeune. Qu'il va ensuite faire la paix avec son beau père, se séparer de l'emprise de sa mère et ses potes pour sortir du bar (sa jeunesse) en s’élevant vers un future lumineux. Le film nous rappelle cependant qu'il ne faut pas oublier cette jeunesse avec la scène finale avec Ed.
Cet utilisateur l'a également mis dans ses coups de cœur et l'a ajouté à ses listes Les meilleurs films de 2004, Journal d'un renard, pour être rusé il faut se cultiver (2020), Les meilleurs films d'Edgar Wright, Les meilleurs films avec Simon Pegg et Les meilleurs films de zombies
Créée
le 5 juin 2020
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