Vu dans une version parfaitement restaurée cette co-production indo-germano-britannique cède avec un certain bonheur à la mode de l'Orientalisme en cette fin de l'ère du cinéma muet. Le film raconte d'une façon imaginaire et romancée les raisons de la construction du Taj Mahal, une histoire de princesse, d'un prince et d'un amoureux transi dans l'Inde musulmane du XVIIe siècle. En réalité, on retrouve les éléments habituels de ce type de récit, cet exotisme et ce mystère mais cette réalisation vaut surtout par le fait que le tournage en majeure partie à été effectué en Inde, et non pas en studio. Des magnifiques décors qui ne font pas toc, des lumières naturelles et des centaines de figurants puis c'est accompagné par la musique de la fille de Ravi Shankar (les partitions d'origines sont hélas perdues).