Les ogres sont... comme les oignions

J’avais peur les gens, je vous jure que je flippais. C’est toujours un risque quand on décide de revoir un film qu’on a pas vu depuis des années et qui a bercé son enfance. Parce qu’à de nombreuses reprises, quand j’ai revu un film de mon enfance, je me suis rendu compte… bah que j’avais des goûts de merde ou que j’étais devenu trop vieux pour ces conneries (Age de Glace).
C’est avec un peu d’appréhension que je lance Shrek, et tout de suite, la magie opère. Rien que la musique vient me replonger dans mes jeunes années, rien que revoir ce petit garçon pêcher sur la lune dans le générique de DreamWorks avait quelque chose de magique. Comme quoi, ils portent bien leur nom chez DreamWorks. Parce que oui, j’étais constamment la tête dans les nuages, et j’étais constamment en train d’éclater de rire.
Pour le coup, j’ai revu le film en VF, car pour moi, Shrek, c’est Alain Chabat, et pas Mike Myers. Et tant que j’y suis, je me suis amusé à faire des comparaisons après visionnage de la VO et de la VF, et je trouve que la VF défonce bien plus. Nostalgie ou pas, certains jeux de mots déchirent et la VF se permet de rajouter quelques blagues dans les dialogues.
D’ailleurs les dialogues parlons-en… c’est du génie. Sans déconner, le film enchaîne réplique sur réplique tout aussi irrésistibles les unes que les autres (« fleur bleue, épine rouge, ce serait tellement plus simple si j’étais pas daltonien »). Et j’aurai pu craindre que l’humour très prout prout de Shrek me laisse de marbre, mais même pas, les blagues de pets et d’odeurs puantes m’ont fait hurler de rire (alors que j’étais tout seul). De toutes les blagues du film, celle que je retiendrai serait sans conteste la discussion sur les couches et le clafoutis. On croirait entendre un dialogue des Monthy Pythons tellement c’est débile mais hilarant (« l’ennuie, c’est que personne aime les oignons… Les gâteaux, tout le monde en raffole des gâteaux!!! »).
Le tout saupoudré de personnages parfaitement écrits. Entre l’Ane qui est probablement un des personnages de dessin animés les plus drôle que j’ai pu voir, la belle Fiona qui cache tout de même un côté un peu crado (ce qui ne laissera pas Shrek de marbre), et le solitaire Shrek qui est au final…très bien écrit. C’est une très bonne réflexion sur les préjugés parce que Shrek est un personne exclu juste par le fait que c’est un ogre.
Les musiques sont quant à elles géniales. Je suis conscient qu’elles ont fait mon enfance, mais la musique du générique et trop cool, et le Halleluja est vraiment émouvant.
Bon, je me rend compte là que c’est plutôt le gamin de cinq ans mené par ses émotions plutôt que le moi adulte qui tente de trouver des arguments objectifs qui écrit cette critique mais sincèrement… j’adore Shrek! Je suis fan, en fait, je suis fan de DreamWorks, je trouve qu’ils n’ont pas à rougir des productions Pixar car sur certains points, ils leurs sont supérieur, notamment au niveau de l’animation et de l’humour. Car les film DreamWorks sont hilarants, que ce soit Shrek, Madagascar et Kung Fu Panda, je rigole tout le temps devant ces films. En bref, je veux revoir les suites!