Après l’incroyable surprise d’émotion qu’était Moonlight et qui a valu à Barry Jenkins l’Oscar du meilleur film face à Lalaland, on peut dire que « If Beale Street could talk » était attendu au tournant.

Le film est l’adaptation d’un roman de James Baldwin que je n’ai pas lu et qui raconte l’histoire d’un couple noir dans le New-York des années 70 qui va devoir faire face à l’accusation à tort du mari pour viol en raison d’un flic véreux.

Le racisme et l’acceptation des différences étaient déjà au centre de Moonlight, mais ce n’est pas grave d’être obnubilé par des thèmes si cela abouti comme ici à des œuvres pleines de finesses, de tendresses et de beautés.

Les deux acteurs principaux portent cette histoire d’amour avec une justesse telle que j’ai cru qu’elle était réelle. Rarement je n’ai vu aussi bien rendu la tendresse que l’on peut éprouver pour un autre être humain. Les regards, les gestes simples comme effleurer une main, les paroles tout semblent vrai. C’est d’autant plus important que cela fait exploser l’empathie que l’on ressent face à l’injustice de ce qu’ils subissent.

Ce festival de sentiment est par ailleurs servi par une photographie avec un travail sur les couleurs et les gros plans à tomber à la renverse.

Merci pour cette douceur M. Jenkins, c’est ça que je demande au cinéma.

dieujaune
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le 8 oct. 2019

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