Si tu aimes la trilogie (qui va être augmentée de deux métrages ces prochaines années) de Baba Yaga, passe ton chemin.
Jusqu’à cette scène où l’on comprend que l’on n’est pas devant un John Wick, et c’est tant mieux !, le film tient la route.
Mr. Hill est un marchand/trafiquant de diamant. Il est peu regardant quant à ses clients. Il traite avec des mafieux russes et cela ne lui pose pas de problème.
Après avoir défendu l’honneur d’une tenancière de bar, il se fait casser gueule par deux bouseux, équivalents russes du redneck.
Et pour l’instant, on y croit !!!
Le mec est précautionneux et professionnel. La scène avec les téléphones portables suffit à le rendre crédible: qu’il est sûr de lui, aguerri à ce genre de situations.
La séquence du bar où il tient tête aux 2 clients éméchés montre qu’il encaisse bien la pression. Et la scène suivante où il perd son combat l’installe comme un homme qui connaît ses limites mais qui n’a pas peur d’aller au contact. Malgré sa défaite, il ne démérite pas.
A partir de là, tout se gâte. Le pro a des moves d’amateur. Son histoire d’amour n’est pas crédible et les scènes de sexe, quatre au total, ne servent à rien et sont mal foutues.
La fusillade finale est plutôt haletante, lisible et réussie.
Le dernier plan, même s’il est logique et bienvenu, nous laisse sur notre faim.
On a l’impression d’avoir vu 2 métrages : les 30 premières minutes avec la conclusion du film et l’autre serait composé du cœur.
Keanu Reeves a de nouveau un jeu monolithique, sans émotion. Cela convient pour John Wick mais son personnage ici aurait mérité un autre traitement qui aurait donné plus d’épaisseur et le spectateur aurait eu plus d’empathie pour lui.
Sentiment très mitigé pour un thriller sans prétention qui aurait gagné à rester simple.