Entre Piège de Cristal et La Tour Infernale !

Un film qui reprend le concept scénaristique du premier Die Hard et celui du mythique La Tour infernale avait redoutablement un atout considérable pour satisfaire tout un public, comme c'était le cas pour Matrix employant intelligemment les arts martiaux et l'effet bullet time, voire même le film Cow-Boys & Envahisseurs mêlant le genre western avec celui de la science-fiction. Cette combinaison cinématographique m'a bien surpris pendant le visionnage, autant que le choix du réalisateur qui est un simple habitué de comédies américaines.

Contrairement à pas mal de ses homologues, Rawson Marshall Thurber est un artiste qui a su parfaitement s'adapter à de nouvelles conditions, passer de la comédie à celui de l'action n'est certainement pas une chose aisée. Non seulement le metteur en scène réalise un travail aussi honnête et exemplaire que celui de certains de ses semblables mais en plus, je trouve qu'il développe une nouvelle définition prometteuse du genre action. En effet, les scènes mouvementées sont tournées d'une manière très juste et d'une efficacité qui marche à tous les coups.

Il n'y a aucune saute d'étape, elles prennent tout à fait leur temps et on cherche vraiment les sensations. Elles font traîner un suspense intense, suffisamment accrocheur pour maintenir toute l'attention d'un public à chaque instant. On joue plus sur la durée des scènes d'action que sur le nombre par rapport à beaucoup à la plupart des réalisations du même genre. Bien évidemment, le réalisateur avait l'avantage d'avoir un Dwayne Johnson tout à fait l'aise dans ce genre de registre de films.

L'acteur a toujours fait en sorte d'être le plus performant dans un rôle en changeant certains de ses habitudes quotidiennes, dont particulièrement ses programmes en musculation (Il avait un peu plus travaillé ses bras pour les besoins du film San Andreas). Pour Skyscraper, c'est un peu la même chose, il s'est entretenu avec un vrai unijambiste pour vraiment connaître les vrais gestes à faire dans telle situation, comme atterrir sur la vraie jambe à la fin d'un saut.

Le reste du casting est aussi sérieux que ce dernier malgré quelques clichés vus et revus dans plein d'autres genres de mêmes productions. J'aime bien le design de la tour, c'est un concept intéressant entre le high-tech et l'architecture moderne asiatique, bien inspiré par ce qu'on voit en ce moment dans des pays comme la Chine ou le Japon. Tout l'intérêt de la production est centré sur cette tour qui donne bien du fil à retorde au héros américain. On rentre dans le principe de l'étranger qui doit survivre à une situation et dans un environnement qui ne connaît pas comme c'était le cas pour Matt Damon dans La Grande Muraille ou Tom Cruise dans Le dernier samouraï, recette qui a toujours plus ou moins marché.

Pour un premier film d'action, c'est pas mal du tout dans l'ensemble. Le rythme est régulier, la mise en scène est parfaitement soignée, l'utilisation des effets visuels est loin d'être abusive et on trouve quelques idées scénaristiques pertinentes comme le héros suspendu dans le vide avec sa fausse jambe ou la scène finale avec les miroirs, une scène qui rappelle particulièrement celle du film Opération Dragon avec Bruce Lee. Autrement dit, on reprend quelques ingrédients qui ont été bien vus dans des classiques et on les innove avec la technologie moderne du cinéma d'aujourd'hui, comme c'est parfaitement pour cette production démentielle et explosive. 7/10

Avant je dois vous dire quelque chose : Je suis derrière vous !