Descente aux enfers.
Alors que tout le monde n'a de cesse de décrire The Human Centipede comme étant quelque chose de malsain et immoral, d'autres productions, sans la moindre tâche de sang ni le moindre effet-spécial...
le 2 nov. 2011
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Ah nous revoilà.
J'espère que ça va bien chez vous, écoutes on va de suite revenir au tu, c'est pas cette coupure qui aura amoindri les liens que nous avions tissés.
Alors voilà, je suis malade sais tu, je suis un acheteur compulsif et je devrait le savoir depuis le temps que je vis avec moi. Mais non, je me débrouille toujours pour entrer dans ces grandes surfaces de la culture et sitôt qu'une opération 5 dvds pour 30€ / 3 blu ray dics pour 30€ est en cours, me voilà déjà les mains débordants de ces précieuses galettes!
J'en prends un, puis en cherche deux autres pour compléter, mais me voilà avec 4 blu ray dics en mains... alors il m'en faut deux de plus.
Je vais rarement au delà de 6 parce que bon, quand même, je me soigne un peu.
Souvent mes choix s’arrêtent sur des classiques jamais vu et finissent avec des films plus ou moins récents pour compléter.
Des fois même j'en prends un pour ma fille ou ma compagne.
Sur Sleeping Beauty, le bandeau qui barrait le visage d'Emily Browning m’indiquait ceci : "Emily Browning, ou l'événement érotique de l'année." Les Cahiers du Cinéma.
Alors moi en lecteur aveugle, en acheteur compulsif, je dis : "allez hop je voulais le voir de toute façon."
Et je le vis.
J'attendais donc du sexe, du sexe et encore un peu de sexe.
Tout y est froid, créant une vraie distance qui tue quelque peu l'érotisme ambiant et sophistiqué de l'ensemble. On comprend rapidement pourquoi Lucy en arrive là, on comprend ce que ces hommes viennent chercher dans ce lit froid, très propre, dans cette pièce, dans ce tableau symétrique.
Il y a quelques fulgurances, "would you marry me?", le monologue du premier vieil homme à la posséder pour une nuit, sauf son temple...
Et d'ailleurs quel homme, excuses moi mais c'est quelque chose.
Emily Browning beneficie d'un corps fort bien balancé, fine mais pas anorexique, ses formes peu évocatrices lui vont fort bien. Malheureusement pour moi, quand je la vois je pense à ma jeune nièce ce qui, fort heureusement, m’empêche de pouvoir fantasmer à son endroit.
Reste une photo plaisante, une musique peu envahissante et puis plus rien...
Ça pourrait suffire, mais en vendant son film comme un drame érotique, les producteurs du films nous font nous lécher les babines par avance à tort. Tout est un peu trop froid pour nous échauffer complètement et c'est fort regrettable.
Et ce que les distributeurs du film n'ont pas osé mettre en évidence sur la couverture de leur film c'est que sur Allociné la critique des Cahiers continue ainsi:
"Le ratage total des scènes de groupe de maison close puis des clients individuels, révèlent l'impuissance à filmer le sexe et le désir. Julia Leigh préfère s'acheter une bonne conscience de " grand auteur ", avec filmage lisse et temporisation minutieuse (et compétition à Cannes)."
Ce qui est beaucoup moins vendeur, on est d'accord.
Par contre, j'ai pas été vraiment dérangé par ce film, contrairement à ce que j'ai pu lire ça et là.
Notons aussi que le seul choix disponible sur le blu ray est anglais sous titré français. Joie pour ma part.
Créée
le 19 juil. 2012
Modifiée
le 19 juil. 2012
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