Il faudrait vraiment confier le remake de Rosemary’s baby à Lucifer Valentine, parce qu’il te dynamiterait tout ça avec une énergie à retourner les yeux dans leurs orbites. Si il n’est toutefois pas à la hauteur devant Jimmy Screamerclauz, nul doute qu’à l’ambiance molle de Polanski, il nous collera des séquences vomi (les nausées pré-natales) et urophile (curieux de voir comment il justifierait ça…) pour faire un peu avancer les choses. Slow torture puke chamber contient une femme enceinte et une actrice porno boulimique qui mange des gâteaux recouverts d’insectes, pendant qu’une troisième jeune et jolie femme pisse dans sa propre bouche. Le plus notable, c’est le recul démentiel en termes d’esthétique de ce nouvel opus de la trilogie. Si regoregitated flirtait avec l’expérimental au cours de plusieurs séquences et parvenait à obtenir des résultats séduisants, Slow torture puke chamber est moche dans son dépouillement, et mince dans son quotas de gore. A l’exception du final dont je vais reparler… rien. Une heure de paraphilie, ce qui est assez long quand on n’est pas paraphile (comprendre qu’une paraphilie est une pratique qui se substitue au sexe sur un plan sexuel, qui délocalise l’excitation sur autre chose). Et pour Lucifer Valentine, cette autre chose, c’est l’excrémentiel. Sans sombrer dans la coprophilie, nous avons donc de longues séquences d’hématophilie (où l’héroïne vomit à tout va, c’est justifié par sa boulimie) et d’urophilie, qui me confortent dans mon opinion que Lucifer vend ses sex tapes à unearthed films pour les commercialiser parce qu’il n’y a pas de petits profits. On notera, en plus de l’excellent générique d’ouverture (le seul vrai bon moment de STPC, recherchant l’expérimentation en mêlant strip tease, images de petites filles, poupées reproduisant les mêmes mouvements et images d’archive d’insectes), deux agressions morales complètement gratuites qui sont pour beaucoup dans la réussite comique de STPC. Le premier est une séquence de masturbation dans une baignoire avec un crucifix façon L’exorciste, mais cadré comme un porno ce coup ci… Et comme c’est pas assez, elle commence à vomir sur le crucifix en pleine action, histoire d’en remettre une bonne couche. Ca, c’est de la bonne surenchère ! Et enfin, la fin, où le diable en personne (Lucifer, ayant mis ses plus belles lunettes de soleil pour l’occasion) fait une césarienne pour récupérer un bébé sur lequel il vomit, puis il le viole comme dans A Serbian Film, puis il le coupe en morceaux, puis il fait dégueuler sa mère en lui enfonçant ses membres dans la gorge, puis il mixe le fœtus dans un mixer, puis il boit le bon jus de bébé, puis il le revomit, puis il le reboit… Une scène d’un quart d’heure qui relance sans arrêt la surenchère dans le gore trash. Le pauvre fœtus innocent n’en demandait pas tant… Bref, Mr Valentine essaye à nouveau d’invoquer le diable sur pellicule, mais ça ne fonctionne pas vraiment. Toutefois, Jimmy Screamerclauz a dû bien se marrer, et nous aussi d’ailleurs, car à moins d’avoir réellement un sens, une surenchère stérile dans le trash donnera un résultat plus proche de Feed que des Diables de Ken Russell (sauf que Feed fait en plus l’erreur d’en remettre une couche). La comédie du mois !
Voracinéphile
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le 15 sept. 2013

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