Smithereens est le premier long-métrage réalisé par l'auteure new yorkaise Susan Seidelman en 1982. Ce film est inscrire dans le mouvement No Wave, section cinématographique en racontant le parcours chaotique d'une petite nana opportuniste mais complètement fauchée et littéralement à la rue rêvant de monter un groupe de musique punk ou du moins de fréquenter ce milieu mais en vain. On suit ce jeune femme dans ses pérégrinations au coeur du Lower East Side, quartier malfamé de Manhattan au début des années 80, les nuits dans les rues ou dans les boîtes, croisant des zonards et des prostituées, harcelant des punks pour traîner avec eux mais aussi cherchant l'amour et l'amitié. Seidelman n'a pas un gros budget pour son film mais s'était tout de même débrouillé pour avoir une bonne qualité de matériel par rapport à d'autres films estampillés No Wave, les acteurs ne sont pas exceptionnels mais font le job et illusion, la mise en scène privilégie l'atmosphère du quartier et montre bien la misère de ces punks. La fin vire presque au tragique pour Wren, l'héroïne, pas de happy-end et un dernier plan en suspens