Un film qui m'a bouleversé. Je dois avouer que je sors de la séance, et je ne pense pas être capable d'écrire une quelconque critique rationnelle sur le film. Parce que ce film a levé en moi un flot d'émotions incroyables.
J'ai pleuré pendant presque tous les deux premiers tiers du film. Je ne me souviens même pas que ce me soit déjà arrivé au cinéma. Devant une scène spécifique oui, souvent à la fin des films. Mais là c'est quasiment dès le début du film, ce n'est pas l'émotion qui sort d'une conclusion d'un film qui s'achève de manière touchante. Ces sentiments que j'ai vu déborder du film semblaient d'un réalisme et d'une authenticité qui ne tenaient même plus du cinéma. Terence Stamp est incroyable, l'actrice qui joue sa femme aussi.
Je ne comprends pas les critiques presses, que je trouve sur Allociné notamment, n'arrêtent pas de qualifier ce film de feel good movie. C'est vrai que les sentiments sont beaux, purs, touchants. Mais n'empêche que c'était le contraire du feel good movie, c'est peut-être des bons sentiments, mais c'est la tristesse, le côté bouleversant et poignant du deuil, du sentiment de perte anticipée ou accomplie qui m'a touché, et n'a pas arrêté de me faire chialer. On était d'ailleurs trois à pleurer sans pouvoir le cacher dans la salle. C'est un film qui tire les larmes mais sans jamais en faire trop dans la mise en scène, ni dans une expression exacerbée des sentiments ; au contraire plein de pudeur. Un scénario classique, qui tire toute son efficacité pour moi de cette réalité classique justement. Le vrai et simple, soutenu par cette volonté d'absence d'originalité qui travestirait l'expérience réelle qu'elle met en scène.