Un hérisson sur grand écran

Après le bad-buzz provoqué par le premier look du personnage phare de Sega au cinéma, il était difficile d'attendre quelque chose du film réalisé par Jeff Fowler, dont il s'agit ici du premier long métrage.
Néanmoins il ne s'agissait pas de la bouse cataclysmique que j'envisageais. Sonic est loin d'être un grand film, mais il reste suffisamment rythmé sur un temps assez court (environ 1h40) pour ne pas laisser au spectateur le temps d'être déçu.

Le scénario est enfantin, les gags puérils, les personnages superficiels et unidimensionnels, mais il y a tout de même quelque chose qui fonctionne avec Sonic le film. Le design final du hérisson est convainquant, sa personnalité hyperactive est cohérente. L'antagoniste de l'histoire, le Dr Eggman, est interpreté par Jim Carrey, et ce rôle semble taillé sur mesure à son attention. En effet, Carrey parait s'éclater d'un bout à l'autre du scénario, cabotinant mais rappelant en même temps ses heures de gloire passées (Ace Ventura, The Mask, Dumb & Dumber...) tant son personnage est ridicule à l'extrême. Certaines scènes au "ralenti" semblent directement copiées des derniers X-Men (Coucou Quicksilver) mais fonctionnent sans atteindre le niveau des mutants.

Sonic le film réussit moins bien que Detective Pikachu dans le genre adaptation vidéoludique, mais nous offre malgré tout un divertissement à toute vitesse.