J'irais vomir chez vous

Un film autoproduit français, qui année après année devient un peu plus culte. Dix ans après sa réalisation, le film tourne toujours dans des séances spéciales de films underground ou de genre. Il faut dire que ce qui n'étais au départ qu'un projet exutoire psychologique pour le réalisateur, est devenu avec les années un véritable concept autour du pays slave imaginaire de la Sdorvie. Depuis un groupe de rock underground (Svordia Desko) s'est monté, chantant évidement en svorgien, avec un album à la clef, et en terme de marchandising il est possible de demander un passeport pour le pays !...

Le concept du film est simple. Il reprend le procédé technique de l'émission de Maxime de Maximy ("J'irais dormir chez vous") avec ses caméras embarquées et tourne un documentaire de voyage en faisant un tour d'Europe. Du moins c'est l'idée au départ... Mais de galère en galère, le documentaire va se transformer en un cauchemar et devenir un docu-fiction sur un psychopathe à la façon de "C'est arrivée près de chez vous", dont le film va reprendre la trame narrative de la descente aux enfers.

C'est un film dur, très dur ! Qui divise le public par sa violence croissante, qu'on peut trouver outrageante ou révoltante. Personnellement, je ne lui reprocherais qu'un petit relâchement un peu long dans la montée en pression vers le milieu du film. Mais cela reste un film français encore trop peu connu, et reconnu, puisqu'il circule bien en dehors des circuits de distributions habituels.

Mais il prouve bien qu'un cinéma de genre est bien possible en France !