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Kang Yu-jin, professeur de biologie et chasseur de papillons s'absente souvent de la maison familiale, son travail l'amenant à explorer la Corée rurale. Son épouse Seon-Hee attend bien sagement son retour, en compagnie de leur petite fille. Lors d'une nouvelle absence, sa meilleure amie l'avertit: "tous les hommes mariés sont pareils, pour eux, une femme de 30 ans est trop vieille et ils ne pensent qu'à en changer pour une plus jeune". Cet avertissement résonne comme une prophétie lorsque Kang Yu-jin revient d'un voyage en compagnie de la jeune Mi-ok, une orpheline un peu sauvageonne, fille d'une chamane morte dans un incendie. Mi-ok est engagée comme nouvelle servante, ce qui arrange tout le monde. Cette jeune fille ne semble pas bien inquiétante, juste un peu arrièrée mais elle exerce un charme certain sur la femme de Kang Yu-jin, troublée par sa jeunesse et par son corps. Les choses se compliquent lorsque la maîtresse de maison constate la présence de la poupée inquiétante de Mi-ok, poupée qu'elle avait mystérieusement aperçue avant l'arrivée de Mi-ok et qui l'avait profondément troublée. De plus, elle découvre que Mi-ok converse avec sa poupée. Son mari ne semble accorder aucune importance à ses inquiétudes.
Peu à peu, Seon-Hee va développer des doutes sur la véritable relation qui unit son mari à Mi-ok.


Il s'agit d'une série B coréenne des années 80, les ingrédients du film de genre sont réunis (érotisme soft, sorcellerie-chamanisme, poupée maléfique) mais l'aspect le mieux développé est celui du thriller psychologique paranoïaque car on se demande constamment la part de réalité, de rêve et de paranoïa dans ce qui nous est montré, par l'intermédiaire de Seon-Hee.
L'ambiance familiale idéale du début glisse peu à peu vers un climat plus malsain mais on ne sait jamais trop ce qui provoque cette dégradation.
Le réalisateur est moins heureux lorsqu'il multiplie les effets visuels (vision kaléidoscopique, images floues, cadrages insolites) ainsi que sonores (réverbération, écho, bruitages étranges et dérangeants). Ceux-ci finissent par lasser et n'apportent pas grand chose. C'est dommage car avec un peu plus de retenue, le film aurait gagné en équilibre. La paranoïa intra-familiale et la réalisation nous font penser à Rosemary Baby, toutes proportions gardées, bien entendu. Le final tendu est un peu décevant mais la conclusion vaut le coup.
Les moins: multiplication des effets visuels et sonores pas toujours appropriés, interprétation un peu fade de la jeune fille, poupée diabolique pas vraiment angoissante.
Les plus: bon traitement de la paranoïa, progression intéressante dans le délitement de la cellule familiale.

daniellebelge
6
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le 26 juil. 2017

Critique lue 457 fois

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