Souvenirs, Souvenirs est très bonne comédie dramatique réalisée par français d'Ariel Zeitoun (qui relate ses souvenirs), coécrite par Daniel Saint-Hamont qui retrace la destinée, sur quelques mois, de ces deux frères.... le plus jeune c'est Antoine (joué par Pierre-Loup Rajot... le revelation du film) un adolescent rebelle qui se livre à quelques « mauvais coups », et qui tombe amoureux de sa professeur de musique (superbe Gabrielle Lazure)... et l'autre le plus âgé c'est Rego Boccara (joué par un très bon Christophe Malavoy... qui est peut être un peu age pour le personnage), qui lui, trouve un manager de poids (Toujours très craquante Marlène Jobert) qui l'aidera à remonter sur scène et affronter Firmani (excellent Claude Brasseur) son ancien manager qui lui en veut d’être parti... Le tout sur une bande son très sixties, avec notamment des chansons de Johnny Hallyday, Sheila, des Platters, de Bill Haley, des groupes Les Apaches, Les Surfs, Les Vagabonds, parmi d'autres... et sur fond d’après guerre d’Algérie... Dans l'inconscience collectif de toute génération (surtout la mienne), les années 60 représentent assurément en France une époque quasi miraculeuse que le cinéma n'est jamais vraiment parvenu a restituer de façon satisfaisante... c'est a présent chose faite avec ce Souvenirs, souvenirs, premier (et meilleur) film du producteur Ariel Zeitoun (La Banquière de Francis Girod, Le Grand Pardon d'Alexandre Arcady, Coup de Foudre de Diane Kurys) qui nous plonge avec bonheur dans l'univers yé-yé a travers deux destinées symboliques : l'idole déchue (a cause d'une sale guerre celle d’Algérie) qui remonte la pente du succès et l’adolescent rebelle rédempter par l'amour... certes la description n’évite pas toujours l’écueil du cliché (Le prof de Français raciste joué par Philippe Laudenbach, l'amoureux transit joué par Jean-Claude Dauphin ou le mauvais garcon sauver par l'amour)... Mais l'ensemble reste très satisfaisant de par le soin apporté a la reconstitution minutieuse de cette atmosphère fiévreuse, de ces plaisirs fugitifs et éphémère qui faisaient le charme d'une époque (presque) insouciante ou le rock servait encore de catalyseur a toutes les énergies juvéniles ou par son casting quatre étoiles irréprochables parmi lequel on retrouve des acteurs comme Philippe Noiret qui joue le proviseur... Annie Girardot qui joue Emma Boccara la mère des deux jeunes... Jean Benguigui qui joue Samuel le bon copain de Rego.... et Michel Creton qui joue le directeur d'une maison de disque... Enfin bref, du très bon cinéma populaire Français comme j'aimerai bien voir encore aujourd'hui.