Spidey dans le métro

Support: 4K Bluray UltraHD

Cette oeuvre est dans la droite lignée du premier Spider-Man de Sam Raimi, et je ne reviendrais donc pas sur les points qui en faisaient la force, si ce n’est pour dire que les potards sont ici poussés plus loin sur tous les aspects : la place de la romance, la place de la ville, et la place de l’action.

Peter Parker est un héros, celui qui tient juste ce qu’il faut de plus dans l’adversité, celui qui est bon sans forcer. Mais c’est Spider-Man qui occupe tout le terrain dans la vie du jeune adulte, l’empêchant de se développer comme il le souhaiterait. Son amour impossible avec MJ rétropédale, tandis que les médias lui font sa fête grâce à l’élan précurseur de post-vérité porté par les calomnies de Jonah J. Jameson. Peter est dépressif et impuissant, incapable de concilier ses deux mondes. Alors il tente de se mentir en jetant l’éponge, mais se retrouve in fine privé de bonheur. Il ne peut pas occulter sa véritable personnalité sous prétexte que celle-ci est incomprise par ses proches, en danger quoiqu’il advienne. Il lui faut donc signer son retour christique dans l’acmé spectaculaire et émotionnelle du film, la scène du train. New-York l’accueille et l’accepte, à visage découvert : Peter et Spidey ne sont qu’un.

Raimi rend une copie améliorée de son œuvre, maîtrisant toujours son savant mélange entre émotion et action, et laissant même la place à certaines résurgences de sa patte horrifique dans la naissance de son antagoniste ou son irruption sur le balcon de Harry. Et qu’importe la candeur, pourvu qu’il y ait une alchimie parfaite entre le fond et la forme.