Jusqu'où va descendre Netflix dans l’échelle de la médiocrité. Avant même de le voir, on se doute que faire un cinquième volet de Spy Kids, douze ans après le naufrage de Spy Kids 4, ne peut pas être une bonne idée. Une fois les premières minutes commencées, ce mauvais pressentiment se révèle être exact. Comment une plateforme qui peut briller par ses séries, peut autant se tromper lorsqu’il s’agit de film ?
Comme pour les opus précédents, ce sont des gamins qui vont devoir sauver le monde. Si c’était mignon en 2001, le concept Robert Rodriguez est totalement à bout de souffle en 2023. Le réalisateur appuie abondamment sur le cliché que les enfants sont les seuls à pouvoir régler un danger mondial en rapport avec les jeux vidéo. C’est le signe d’un scénario déjà dépassé tant, ce stéréotype n’est plus d’actualité. Il est difficile de ne pas tenir compte de l’arrogance agaçante de ces deux enfants qui font des leçons à tout bout de champ aux services secrets américain. Que penser d’une première puissance militaire mondiale mise à mal par trois tas de ferraille déguisés ?
Le pire vient de Zachary Levi. L’acteur américain avait eu l’audace de critiquer la qualité des productions hollywoodiennes, pour quelques semaines plus tard apparaître dans ce navet ultime. Quant à Gina Rodriguez, c’est à se demander si elle a lu le scénario pour accepter ce genre de rôle. Spy Kids: Armageddon est la preuve qu’il faut savoir dire stop à une franchise au risque de la souiller.