Quatre jeunes garçons de douze ans se lancent dans leur première aventure, celle qui leur fera probablement perdre le peu d'innocence qu'ils ont encore, lors du Labour Day week-end. Ils partent donc à la recherche d'un autre garçon de leur collège, porté disparu près d'un chemin de fer. S'en suivent alors des rencontres déplaisantes, comme des moments de joie ou de tristesse.
Je pourrais écrire tout un essai sur ce film.
Je l'ai vu pour la première fois à mes 12 ans, je me rappelle parfaitement de ce jour. Ce jour où ma passion pour l'Amérique du Nord et les films américains des années 80/90s est née. Ce jour où j'ai découvert cet être fabuleux qu'était River Phoenix. Sept ans plus tard, j'ai peut-être vu ce film plus d'une trentaine de fois et connais les répliques par coeur, anglaises et même françaises. Et il reste mon préféré.
Chaque personnage de la bande est attachant à sa manière, même Teddy Duchamp qui est si agaçant parfois. Je regrette pourtant que le personnage de River, Chris Chambers, ne soit pas plus développé. Il est si prometteur et intéressant.
Côté jeu d'acteur, je suis très impressionnée par la prestation de Jerry O'Connell aka Vern Tessio. Âgé d'à peine dix ans lors du tournage et de ce que j'ai lu, il était très très timide et peu confiant. Mais je l'ai trouvé bon, par rapport à certains jeunes acteurs. River Phoenix, je n'ai rien à dire de plus, son talent est inné et je pense qu'il manque énormément au monde du cinéma.
Le gang et bande rivale, les Cobra's, joue très bien son rôle dans la perte d'innocence du petit groupe. Ace Merrill, joué par Kiefer Sutherland, est très efficace dans son rôle de leader. Prêt à s'en prendre au frère de son propre ''ami''.
Les moments entre Chris et Gordie Lachance sont très émouvants. Que ce soit lors de la remontrance de Chris, qui veut prouver à son meilleur ami qu'il vaut beaucoup plus que ce qu'il ne croit, ou lorsque Gordie réconforte à son tour le jeune Chambers, trop souvent rattrapé par la réputation de son grand frère.
Mes scènes préférés sont certainement celles où le groupe partagent des éclats de rire ou bien la fin, quand la voix off de Gordie raconte ce qu'il en est devenu de ses trois amis. Ce qui est aussi très déprimant, sachant qu'ils se sont séparés dès la sortie du collège. À la fin du film, tu as cette impression de perdre des amis.
Car oui, j'ai grandi avec eux. Je me suis identifiée à Chris, Gordie, parfois Vern et Teddy, et j'ai longtemps rêvé d'avoir des amis comme eux et vivre une telle aventure. Mais j'ai grandi, et pas eux. Je ne suis plus autant attachée aux personnages en eux-même, si ce n'est Chris, puisque je trouve qu'il est très mature et que River avait quelques traits en commun avec lui et que je l'ai vu grandir dans d'autres films. Et puis je ne suis toujours pas aussi vieille que lui.
Malgré ça, Stand By Me restera mon film préféré, pour toujours. Je ne m'en lasserai jamais. C'est le DVD le plus précieux que j'ai. Je le ferai voir à mes enfants for sure.
Tout ce qui est dit et montré dans ce film est si vrai. C'est un très bon film pour se remémorer notre enfance aussi, quand nous sommes plus vieux.
Il faut aussi avouer que la B.O est fabuleuse. Les chansons me trottent dans la tête dès que je regarde le film. Et puis, Ben. E King, quoi. Ils te foutent Stand By Me lors du générique de fin, pour bien te déprimer.
Je vous conseille vivement de lire The Body, nouvelle intégrée dans l'ouvrage Different Seasons, écrit par le grand Stephen King que je remercie mille fois, sans lui il n'y aurait jamais eu Stand By Me. Même si c'est une petite nouvelle, comme d'habitude, l'écrit est meilleur que l'audio-visuel. C'est la seule chose que je reproche au film, il manque quelques scènes assez importantes à mes yeux. Mais on pourrait dire ça à tous les films adaptés d'un livre n'est-ce pas.
À voir, et à lire. Très vite si vous ne l'avez pas encore fait.
LA phrase la plus véridique de cette histoire: ''I never had any friends later on like the ones I had when I was twelve. Jesus, does anyone?''