Pour se pencher sur ce film sans trop de chichis, revenons à la théorie de Stuart Hall concernant la production des œuvres médiatiques. Ce cher Stuart nous dit que la production de ces œuvres oscille entre deux tendances soient la standardisation ( l'utilisation de schémas cognitifs connus) et l'innovation. Toutefois si l'une des deux tendances est poussée à l'extrême, le public décroche. Ainsi Star wars: Le réveil de la force tente de trouver un équilibre qui se casse un peu la figure. Il est bien évident que le frisson procuré par la musique, les vertiges des vols acrobatiques et les vibrations ressenties dans les explosions étaient réunis. Nous voici dans les schémas cognitifs connus qui sentent bon les délires pointilleux avec les copains, les longues soirées d'hiver, et les souvenirs de nos aînés. Un grand plaisir aussi de retrouver Hans Solo et de voir les clins d’œil à l'ancienne génération Star Wars ( typiquement le personnage de Finn qui galère a utilisé la console de tir du faucon millénium). Cependant, la répétition du connu est parfois poussée un peu loin si l'on considère que ce dernier opus ressemble de beaucoup à l'épisode IV de la saga Un nouvel Espoir. Vraiment beaucoup ( similitude des planètes, des schémas d'action...jusqu’à la manière de détruire la nouvelle étoile noire). Dans la lignée de Dark Vador, le nouveau méchant Kylo Ren peine à trouver une légitimité dramatique ( même si l'on comprend qu'il n'a pas fini son apprentissage au sein de la force obscure..oui bon). Les innovations du film tiennent pour beaucoup à un jeu de miroir par rapport aux anciens épisodes. Le fils cherche alors à tuer le père, Kylo Ren monte son visage d'entrée de jeu contrairement au mystique Dark Vador retirant son casque dans un dernier souffle, l'élève Ray va chercher le maître Luke...
Décevant donc en plus d'une légère impression d'un film qui surfe sur une large communauté de fan et nous oblige à acquiescer par une production marketing envahissante.