Le syndrome Disney

Il était attendu cet épisode 8, et c'est peu dire qu'après un septième opus assez paresseux on ne pouvait espérer que du neuf dans cette galaxie lointaine, très lointaine.
Et le voilà qui débarque tout frais tout beau sur nos écrans, réalisé par Rian Johnson, auteur du sympathique Looper.
Pour ma part, cet épisode, je le sentais plutôt mal. C'est pas que j'ai quelque chose contre Disney (quoique) mais leurs films à la chaine, moi ça me gonfle et ça ne m'emporte pas.
Mais bon, Star Wars c'est Star Wars, et le gosse en moi a forcément eu l'espoir de pouvoir à nouveau vibrer devant cet univers.

J'ai trouvé le film bof. Pas mauvais, pas bon, juste bof.
J'ai toujours du mal avec les nouveaux personnages ; Poe, Finn, Rey et la nouvelle Rose (paye tes noms) me semblent toujours assez lisses et fades (et inutiles dans le cas de Finn et Rose). Kylo Ren est quand à lui plus intéressant

et sa relation avec Rey n'est pas trop mal pensée (c'étaient d'ailleurs les seuls moments du film où je trouvais Rey pas trop chiante).
Les anciens personnages sont plus plaisants à suivre, entre un Luke torturé

et une Leïa charismatique. Notons également quelques nouvelles têtes sympa (Holdo et DJ joués par Laura Dern et Benicio Del Toro qu'on est forcément heureux de voir là).

Niveau visuel rien à redire, le film est agréable, les scènes d'action sont grandioses et les effets visuels sont sans faille. J'ai beaucoup aimé la planète Crait qui propose de belles images et le QG de Snoke d'un rouge lisse étouffant.

Le film se permet également quelques touches d'humour qui fonctionnent vraiment bien à mon sens, bien que leur emploi est parfois contestable (le début entre Poe et Hux c'était un peu too much par exemple).

S'il y a par contre un point sur lequel le film pèche, c'est au niveau du scénario. Moins fainéant que le VII, cet opus ne se contente pas de recopier ses prédécesseurs (quoique quelques scènes, intrigues et lieux rappellent fortement les épisodes V et VI), mais il accuse d'énorme faiblesses de rythme, d'enjeux et surtout de plot holes : la première heure est vraiment très lente à se lancer, la sous-intrigue Finn/Rose est inutile au possible et surtout la force semble être devenu un immense fourre-tout de powers ups débiles et de Deus ex macina (

)
Heureusement que quelques bonnes idées viennent tout de même rehausser le niveau (

)

En bref ce n'est pas un mauvais film ce huitième Star Wars. Il a ses bonnes idées, ses mauvaises également, il assure le divertissement, mais malheureusement, tout comme le reste de cette nouvelle trilogie (et le IX risque fort d'être décevant vu à quel point il est casse gueule de faire une suite cohérente avec ce que cet opus a mis en place), il manque ce souffle, ce savoir faire et cette implication émotionnelle qu'avaient les deux précédentes trilogies (oui oui, même la prélogie, même si c'était faiblard).
A suivre... Sans grande conviction.