Bonjour Médiocrité, Carl Sagan
Le film met autant de temps à commencer qu'une élection Miss France. On regarde autour de soi, voir si les autres aficionados sont dedans ou pas encore. Seulement par peur d'être en dehors de la force collective s’emparant de la salle à chaque petite référence du bon vieux temps.
Le rouge domine dans le film, c'est beau. C'est vert mais c'est beau.
Allons-y.
Le film commence là où il nous a laissé: Rey a décidé de passer un weekend en Irlande avec son vieil oncle qui doit lui avouer pourquoi il ne vient plus à la Noël depuis l'hiver 97. Elle lui tend l'outil de tous les désirs pour taper un petit Karaoké des familles. Mauvaise idée.
Un mic drop de ce dernier s'en suit, lui qui ne veut voir personne et pécher son hareng pomme à l'huile tranquille.
On se croirait dans un resort Pierre et Vacances mais c'est plutôt plaisant.
Pendant ce temps-là, les méchants du Premier Ordre chassent la racaille gauchiste de l’espace pour enfin être pépère dans le vide intersidéral.
Adam Driver, tel un jeune loup de la politique, pressent le vide post-présidentielle et donne tout pour sauver son personnage des méandres psychologiques atteintes dans le 7. Et sa position dans l'organigramme. Ron Wisley ne peut pas être calife à sa place.
Le film va et vient entre le cross-fit de Rey et la chasse aux sorcières. Les rebelles étant dans de beaux draps il faut trouver une solution.
Retournement audacieux, il faut aller chercher Mr Robot pour hacker le radar du PO et s'échapper des griffes du mal. Pour cela qui d'autre que le charismatique Finn et sa comparse fraîchement rencontrée Rose, l'appel du pied au marché asiatique. Foncièrement sympathique, le duo s’embarque pour une aventure annexe sur la planète Wall Street.
Pendant que l'arc de ces deux personnages montant des chèvres géantes et détruisant le capitalisme incarné par un casino est inutile (référence à l'équipe Fusion-acquisitions de Disney entrant dans un open-space chez la FOX), le reste du film est assez médiocre.
Le Suprême Leader Kim-Jong Snoke meurt comme Dark Maul mais sans arme, ni haine, ni violence.
Arrive la seule véritable scène de combat avec Rey Charles qui ne voit pas encore totalement la force et l'Emo-boy Kylo Ren.
Pendant ce temps-là, Luke lit Closer et se demande s'il doit intervenir !
Un Yoda mi FX mi marionnette vient lui distiller les lignes de son nouvel ouvrage: "Vis Ma Vie d'Hologramme" préfacé par Jean-Luc Mélenchon: Révélation. Il fonce !
Côté jardin du bien, une des rares qui éblouit à chaque apparition : Leia. Elle nous fait quand même du Thomas Pesquet sous acide et revient en Bluetooth dans son vaisseau avant de faire un AVC.
Autre bon point côté casting Oscar Isaac, qui joue Inside Poe Dameron passant de la guitare à la flûte pour conter fleurette à la résistance.
L'Oscar des meilleur(e)s acteur(trice)s est décerné aux ingénieurs de surface "Poisson" aidant Luke à garder le cap et un peu de propreté dans sa vie de sexagénaire.
Assez décevant
Le montage du film a été réalisé par Théo, 7 ans, découpant les scènes comme il découpe des images Beyblade. On va, on vient et on tourne. Mais vers ou ? Le GPS est clairement en panne au début et à la fin du film. Rian doit passer chez Darty.
Toute scène épique, du moins se rapprochant un tant soit peu du "Mon nom est Maximus Decimus Meredius, commandant en chef des armées du Nord..." est réduite à néant avec une boutade Booniesque.
Les Porgs bien que eco-friendly sont là afin de pousser la petite Sarah à en demander 5 au Père Noel alors que sa mère n'a plus un rond. Et suppléer le Chew' pour les créneaux avec le Faucon.
Malgré tout cela, le film n'en reste pas moins plaisant et divertissant comme une partie de Qui est-ce avec son cousin germain. Nous irons tous voir le 9. Le 10, le 11 et le crossover Rey-Magneto-Les Indestructibles en 2026.
Disney ne manque pas de nous introduire le petit Kayvhin, gardien de chèvre, possédant déjà la force pour balayer le crottin. Rendez-vous est pris.
Bise laser.