Le film, sa réalisation et ses choix scénaristiques sont une longue et dense course-poursuite qui zigzague sur les ambivalences et les ambiguïtés : l'humour très présent dans un contexte crépusculaire, des attentes déçues, des révélations surprenantes, des usages de la Force inédits, des rebondissements tantôt téléphonés tantôt inattendus...
Ce nouvel épisode de la franchise oscille en permanence entre sa loyauté au matériaux de base et sa volonté, très appuyée, de faire table rase. Cette lente traversée, d'une trilogie à l'autre, d'une époque à une autre, laisse un arrière goût de transition générationnelle pas toujours bien gérée.
Néanmoins, il faut accorder au film une tension et un rythme bien dosé, et un parti prit audacieux qui consiste à dire au spectateur que la saga n'est pas suspendue aux attentes des divers théoriciens qui encombrent le catalogue de YouTube (ce qui la distingue, pour le moment, de la franchise Marvel).
A voir comme la suite du 7 et comme épisode transitoire vers un univers étendu délivré de son créateur original.