Il n’y aura pour moi qu’une étoile dans la note de ce dernier opus de la guerre qui les concernent. Elle est attribuée a la qualité technique des effets spéciaux. Pour le reste, la patte Disney a définitivement fait passer Star Wars du côté obscur. Dialogues ridicules, amoncellements de clichés, clins d’œil au premier degré, recentrage vers une version enfantine de l’histoire.
C’est dramatique de tant bousiller un univers si riche. Aucune nuance, aucune âme, les quelques bonnes idées qu’on sent naître comme la relation des nouveaux héritiers de la puissance sont tuées dans l’œuf par des vannes pitoyables, des raccourcis narratifs ou la trouille d’emmener de la nouveauté dans l’histoire connue par les fans.
Du coup, ce huitième épisode confirme la faiblesse créative et narrative dans cette nouvelle trilogie. Les personnages de cette génération n’ont ni charisme ni aspérité, ni aucune forme du souffle épique nécessaire à une saga.
La passerelle de génération voulant créer le lien des époques est une catastrophe tellement elle est mal fagotée. Luke, Leïa et chewbacca ne sont que des icônes fatiguées posés dans cet épisode comme des poupées de cire au musée Grevin. Chewbacca (plus que chewby désormais) est le jouet des pingouins de Madagascar que Disney a re lifté pour emmener des peluches de noël sous l’arbre de millions de petits enfants (eux aussi figurants dans ce film, on est quand même à Disneyland ne l’oublions pas) qui vont les trouver trop « mimis ».
La« force» a totalement quitté Mark Hamill dont quarante ans de carrière n’ont pourtant toujours été résumés qu’à ce seul rôle. On pensait qu’il aurait pu emmener un second souffle au célèbre Luke. La lecture du scénario et des textes a du l’en dissuader. Luke n’est donc plus qu’un petit vieux possédant quatre expressions et la présence à l’écran d’un quelconque jouet chez Toy’s r us. Carrie Fischer a hélas disparu pendant le tournage, peut être même un peu avant, vu la densité de son personnage.
L’objectif a peine caché qui donne ce désastre est que l’unique ambition des producteurs est désormais est de vendre du produit dérivé made in Mickey à l’effigie de darth Vador et de ses pâles successeurs. Plus qu’une daube, les derniers jedi sont une trahison. Un titre annonciateur involontairement de la fin de la plus grande saga de science fiction de l’histoire.