À l'instar de ceux qui ont grandi avec la saga Harry Potter au cinéma, beaucoup d'autres auront passé leur adolescence devant M6 avec la série fleuve Stargate SG-1 et ses spin-offs de qualité (oui, même Universe !). Entre le début du premier show en 1998 et la "fin" du troisième en 2011, il se sera tout de même écoulé treize longues années (ça compte dans une vie). Tout cela pour dire qu'avec le temps et toutes ces aventures palpitantes, on en oublierait presque le film qui est à l'origine de tout...
Stargate arrive au milieu des années 90, réputées pour ses films de science-fiction plutôt portés sur la comédie (Demolition Man, Mars Attacks !, Men in Black, Perdus dans l'espace) et d'autres qui ne manquent pas non plus d'une pointe d'humour (Independence Day du même réalisateur). Ce nouveau film de Roland Emmerich, plus sérieux et au ton plus grave, a donc de quoi se démarquer du lot. Oui, ça rigole un peu du côté des militaires, mais carrément pas du côté des méchants. En plus, ils ont un vaisseau pyramidale gigantesque, des armures rétro-futuristes badass, des grosses voix en métal, des yeux qui s'allument et leur chef se prend pour Dieu. Et même quand on ne les a pas encore vu, on flippe déjà rien que par appréhension. L'atmosphère est on ne peut plus réussie à ce niveau-là.
En plus de cela, les effets spéciaux novateurs sont de qualité, tandis que la musique puissante et dépaysante donne de réels frissons. Sans oublier non plus l'originalité extrême de l'histoire, alliant la mythologie égyptienne à l'ufologie, qui dépasse tout le reste et stimule notre imagination comme rarement.
Revoir ce film de science-fiction, peut-être l'un des meilleurs des années 90, est toujours un grand moment de nostalgie pour les raisons évoquées en introduction. Donc un grand merci à Roland Emmerich d'avoir lancé cette fantastique épopée grâce à ce film au fond ambitieux, mais aussi à la MGM d'avoir pris le relais à la télévision, en continuant à nous offrir du rêve pendant plus de dix ans.