Pendant des fouilles sur un site d'archéologie, une jeune fille, Catherine Langford, et son père dénichent un grand anneau composé d'un matériau non existant sur la Terre. Suite à un examen, on découvre qu'il s'agit d'une machine permettant à n'importe qui de voyager d'une planète à une autre. Des dizaines d'années plus tard, Catherine engage un égyptologue, Daniel Jackson, dans le but de déchiffrer des symboles dessinés sur une dalle trouvée en Égypte. Daniel remarque qu'il ne s'agit pas d'un langage mais d'une série de constellations servant de coordonnées pour un emplacement précis dans l'espace. Estimant pouvoir faire confiance à l’égyptologue, l'armée réunit un groupe de soldats qui sera dirigé par le colonel Jack O'Neill. Arrivés à destination, Jack et ses hommes font la connaissance des habitants de la planète réduit à l'esclavage par leur dieu Râ. Et ce dernier débarque sur la planète avec son vaisseau en forme de pyramide, ainsi que ses fidèles et ses soldats. Reconnaissant la maltraitance des malheureux habitants de la planète, Jack, Daniel et sa compagnie s'opposent à Râ et à ses hommes pour créer une révolution avec les esclaves.
Ayant développé une expérience enrichissante en interprétant des rôles musclés dont notamment Snake Plissken dans New York 1997, Kurt Russell confirme grandement sa place dans les films d’action en campant un colonel très militaire et imprévisible. Un personnage que l’acteur se glisse adéquatement avec une gueule affichant du caractère, de l’autorité et une profonde personnalité fragile bien cachée. James Spader se la joue bien en scientifique binoclard, intello et ayant une soif d’apprendre tout ce qui lui fascine. À leurs côtés, on peut noter une composition d’acteurs et d’actrices incarnant avec assurance un groupe de soldats, un simple peuple de nomades croyant à leur dieu et des êtres venus de l’espace et équipés de matériel d’une technologique aux caractéristiques représentatives de l’Égypte ancienne. Le casting est l’une des grandes forces positives du film nous faisant vivre une aventure spatiale digne de ce nom avec une notion de bonté et de maltraitance qui nous convient.
Il en a fallu de peu pour le réalisateur Roland Emmerich pour nous faire reconnaître son talent cinématographique malgré ses tentatives avec ses précédentes productions assez mitigées telles que Moon 44 ou Universal Soldier. Même si son scénario n’est que la conception scénaristique utilisée habituellement pour animer un combat du bien contre un mal, il faut tout de même admettre que l’idée de mêler la science-fiction avec la civilisation de l’Égypte ancienne est un mélange osé mais tout à fait fascinant. Le cinéaste s’est bien accroché dans sa réalisation pour nous combler de plaisir à travers son long-métrage dépoussiérant l’Égypte ancienne à son image avec un mode futuriste saisissant. Chaque élément du film tel que les décors ou les costumes nous immergent dans un spectacle cinématographique de toute beauté avec une satisfaction hautement méritée.
Roland a bénéficié de son expérience développée dans le domaine du cinéma pour mettre en œuvre une aventure glorieuse en appliquant les ingrédients de base d'un film du même genre tels que l’humour, la période des explications scientifiques et l'amour d'un couple. Tous ces éléments dans un long-métrage avec une mise en scène correcte, un montage fluide, des effets spéciaux qui font bien l’affaire, des scènes d’action bien filmées et une composition musicale s’intégrant bien dans la mécanique du film. Le réalisateur a frappé fort pour obtenir la gloire qu’il voulait. Malgré que le long-métrage n'ait pas reçu un bon accueil à sa sortie, il n'en ait pas moins d'un succès commercial pour en devenir un film culte ! 7/10
Mes respects à Toutânkhamon, ducon !