À vomir

Un vide abyssal. Ce film est une toile blanche, dénuée de toute couleur, de tout éclat. Aucune trame narrative ne vient rythmer cette déambulation cinématographique, où les acteurs semblent errer telles des âmes en peine. Les doublages en français, loin d'ajouter une touche de classe, rappellent plutôt les dialogues maladroits d'un mauvais téléfilm.

J'ai dû lutter contre l'apathie jusqu'à la dernière scène. Les décors... Inexistants. Une femme, peut-être, coiffée d'une perruque et tenant un bébé, une autre brandissant une caméra, comme des figures fantomatiques dans un tableau surréaliste.

Et bien sûr, dans la tradition du cinéma contemporain, l'homosexualité est magnifiée comme une muse intouchable. Je n'ai rien contre, mais la subtilité semble s'évaporer dans cette glorification sans nuance. Le premier opus était une pépite d'originalité, une oasis dans le désert de la banalité. Ici, le film débute de façon aussi énigmatique qu'une porte surgie de nulle part, pour nous enfermer ensuite dans un décor aussi creux qu'une coquille d'œuf.

Et pour couronner ce spectacle désolant, une pyramide volante apparaît à la fin... Une grotesque farce. En une génération, nous avons régressé, comme des somnambules déambulant dans les rues de l'oubli. Je me suis replongé dans un épisode de Cosmos 1999, où la grandeur et la majesté de l'univers nous rappellent notre petitesse. Ah, le premier Stargate ! Une odyssée épique, une traversée des étoiles qui a marqué son époque. Mais que nous réserve la génération suivante ? Voyez-vous la décadence de Star Wars ? Après avoir enduré cette piètre production, même Star Wars 30 semblerait une œuvre d'art. C'est affligeant. Le septième art, disaient-ils ? Quel blasphème !