Je suis bien embêté car je ne sais pas du tout comment parler de ce film ; sachant que tout ou presque a déjà été dit dessus. Il va de soi qu'il s'agit d'une oeuvre profondément anti - militariste et qui dénonce la manipulation de l'opinion publique (propagande, endoctrinement...)


Cependant, j'ai envie de voir plus loin que cet aspect satirique mordant dans ce film (pour deux raisons)



  • La première est que tout prend véritablement écho dans l'intervention américaine en Irak. Déjà parce que ce sont des jeunes adultes, en excellente condition physique, tous beaux gosses, sur-diplômés et qui s'ennuient chez eux. On les envoie à la guerre pour un motif indéfini et qu'ils ne doivent pas savoir. Ce même motif qui les fait atterrir dans un territoire qu'ils ne connaissent pas et où ils n'y a apparemment personne à combattre, car " l'ennemi " s'est enfui


Du coup on fait quoi dans ce cas ? Eh bien on joue au foot en buvant des bières, ou on fait des lancers de couteaux//concours de tatouages fraternels. En plus d'être présent dans le film, tout ce que je décris s'est réellement passé en Irak. On peut aussi relier la capture du Cerveau des Parasites à celle de Saddam Hussein en 2003



  • La deuxième est dans le nombre de références à la seconde guerre mondiale. Entre le Conseil de la Fédération qui caricature la Société Des Nations (SDN), la hiérarchie militaire qui n'a parfois plus aucun sens, et le personnage de Carl Jenkins qui est inspiré assez librement du grand amiral allemand Karl Dönitz ; on est servis. Sans doute est ce dû à la ressemblance de l'uniforme avec ceux des nazis... Maintenant, je ne pense pas que la ressemblance des costumes soit réellement voulue par Paul Verhoeven. A cela, on peut aussi rajouter le mot d'ordre " le premier à reculer se fait descendre ". Un discours tenu par les généraux soviétiques à partir de 1943, jusqu'en 1945 !


Certes, le réalisateur s'adresse particulièrement aux codes des valeurs US. Mais ce genre de choses se retrouve dans beaucoup d'autres sociétés militarisantes à travers les époques

Francis-San-Marco
10

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le 25 févr. 2018

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