1001 blattes
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Voilà un grand film, dont le génie est de fonctionner sur plusieurs degrés, tous autant jouissifs.
En étant réceptifs au premier (des degrés), nous donnons raison à Verhoeven sur la nature humaine qu'il dépeint: vengeresse, prenant du plaisir à voir l'humanité vaincre les "autres", s'exaltant dans l'action violente impliquant des corps beaux à regarder. Oui, Starship Troopers a les contours d'un bon gros film d'action SF, aux séquences dantesques servies par une mise en scène de haut vol, au service de notre plaisir de spectateur... et d'humain.
Si on dézoome, le deuxième (des degrés) est bien celui d'une oeuvre consciente de l'absurdité d'une société patriotique, sacrifiant l'innocence sous prétexte de citoyenneté, et où il ne reste que peu de place pour le bonheur. Ça fait froid dans le dos à l'idée de le vivre vraiment, beaucoup moins si on ne le considère que par procuration.
Bien avant notre envie frénétique de toujours en "savoir plus", le grand hollandais ne vole pas son statut de visionnaire en incluant ces informations rapides et éphémères au sein de son film, sur lesquelles un pointeur de navigation numérique va carrément cliquer pour passer à la nouvelle suivante...
Mise en abîme totale de notre rapport au médium audiovisuel, auquel nous assistons justement en étant spectateur du film, et des dangers de son non questionnement. Le message final est clair : vous venez d'assister à un film de propagande. Si vous ne vous en êtes pas rendu compte et y avez vu surtout un bon film d'action, alors Verhoeven attaque votre inconscient et sa nature belliqueuse. Celle qui vit par procuration. Il questionne même notre rapport au cinéma d'action, profondément ancré dans la violence. Si ça ne vous avait pas échappé, Verhoeven vous délivre son message de manière frontale et consciente: questionnez ce que vous regardez. Même ce que je viens de vous montrer.
Tout le sel est que le film se positionne en objet qui fonctionne tout autant sur les différents tableaux, de manière non dichotomique, et qui atteint des sommets de plaisirs visuels et intellectuels, mêlés et confrontés.
Voilà la définition d'un sommet de SF.
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Créée
le 23 juin 2021
Critique lue 147 fois
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