Dans la composition de ses cadres, Knut Erik Jensen a toujours fait preuve d’une aptitude rare à capter et souligner les détails des textures. La plupart de ses films rendent hommage à la nature et aux populations du nord de la Norvège. Ces caractéristiques sont déjà présentes dans Stella polaris, son premier long métrage.
Ce film puzzle a des allures de poème, poème sur la mémoire et ses méandres. Quasiment sans dialogues, il navigue sur 40 années à l’extrême nord de la Norvège. Le réalisateur accorde ici une importance particulière aux mouvements de caméra et aux battements de l’image. Ces mouvements chorégraphiques, alliés au travail sonore, rassemblent tous les fragments d’une histoire individuelle mais dont la portée est universelle. Sublime.