Réalisé par Nathan Silver, dont la jeune carrière est déjà jalonnée de cinq longs-métrages, STINKING HEAVEN frappe immédiatement en adoptant des choix artistiques très forts. La volonté est ici de produire, voir même de reproduire, un documentaire sur cette communauté fictive. Cela va ainsi se caractériser par une image très « laide », tournée avec une caméra des années 70’, bidouillée pour être transformée en digitale, donnant des couleurs très fades et une qualité variable. Le choix est aussi fait d’un format de cadre très serré, permettant de souligner les visages sur lesquels la caméra ne cesse de se focaliser. Un film qui est donc esthétiquement singulier. La singularité du film ne s’arrête cependant pas là : STINKING HEAVEN est un véritable chaos organisé. Tourné très rapidement et sans scénario, le film est une fiction improvisée, puis filmée presque spontanément, toujours dans cette volonté d’approcher du documentaire. En tant que spectateur on ne peut guère que se raccrocher au titre du film (« paradis puant », traduction littérale assez moche) pour comprendre l’objectif du cinéaste. Lors du visionnage on se pose plus de question sur ce que l’on voit, que sur ce qui est à voir, créant alors une distance permanente et désagréable avec le film.
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