Stretch par Le Blog Du Cinéma
Il y a des personnages-types qui ont traversé l'histoire du cinéma : le flic, le mafieux, le boxeur, le cowboy, le soldat... Le public en raffole, et les scénaristes ne se lassent pas de les utiliser, encore et encore. On les connaît bien, et on ne s'en lasse pas : le temps passe et ils restent toujours aussi cools, véhiculant tout un tas de valeurs qui leurs sont propres, auxquelles on est habitués et dans lesquelles on se reconnaît. Et puis, gosse ou adulte, on a tous un jour ou l'autre rêvé d'être l'un d'entre eux, non ? Dans Stretch, le personnage principal est un jockey. Ca se passe de commentaire, vu qu'à part Omar Sharif et quelques autres fétichistes glauques, peu de gens bandent devant un cheval. C'est pourtant le cas de Charles de Meaux, ancien jockey qui, une fois devenu réalisateur, a tout naturellement décidé de faire un film noir dans le milieu de la course hippique.
Stretch a bénéficié d'une sordide publicité : c'est pendant son tournage que David Carradine, l'étalon autoérotique, est décédé. L'argument marketing est d'autant plus délicat que Carradine n'apparaît que dans 2 scènes, pour un temps total de moins de 5 minutes. Dur de jouer là-dessus donc, au risque de décevoir les spectateurs. On accordera d'ailleurs une mention spéciale au réalisateur pour son manque de tact absolu lorsque, dans la scène d'exposition, une voix off à la radio annonce le décès de l'acteur ; en termes de mauvais goût et d'indélicatesse, ça se pose là. Mais passons [...]