On prends les mêmes et on recommence.
Tel est le lot habituel des suites et nul n'y échappe.
Personne vraiment ? Et bien si, un irréductible réalisateur à l'ambition débordante, le bien nommé : Audu Paden.
En reprenant les rênes de la franchise Stuart Little, M.Paden se retrouve face à un dilemme, comment égaler, sans même envisager de dépasser, le niveau de qualité des itérations précédentes ?
Après ce que j'imagine être une longue période de réflexion mais aussi, d'introspection, il vient à Audu une idée folle : "Que diriez-vous si nous remplacions l'intégralité du casting par de l'animation 3D ?"
"Mais Audu ?" répondirent ses assistants "Pourquoi faire cela alors que tout les acteurs sont non seulement vivants mais aussi enthousiastes à l'idée de tourner cette suite ?"
Audu sourit.
"Qui parmi vous peut se targuer d'avoir vu le 3ème épisode d'une franchise, utilisant les mêmes acteurs et être sorti convaincu que cet épisode dépassait l'original ?"
Voyant que personne ne répondit, Jésus dit : " Innovons. Trop longtemps le cinéma est resté enfermé dans son confort personnel, n'acceptant que de mineurs changements de temps à autres... Cassons les codes ! Rejetons le conformisme actuel d'Hollywood et ses dictas ! Ramenons à l'écran la poésie originelle, que leurs yeux brillent devant cette mythologie nouvelle que nous leur apportons, qu'ils apprennent à nous craindre autant qu'à nous aimer."'
Suite à ses mots, tous, émus aux larmes jurèrent de le suivre jusqu'à la mort.
Moi même, je sentais une vague d'excitation monter en moi, je courus presque afin de m'enfermer aux toilettes. Sentant l'orgasme approcher, mes mamelons durs comme la pierre, il me vint à l'esprit une image claire: éclairé par un halo de lumière, Stuart flottant au dessus de ce qui semblait être une rivière, son corps athlétique mis en valeur par ce que je reconnus être un uniforme de Scout. Me réveillant en sueur, nageant presque dans mon propre éjaculât, je résolus de ne jamais oublier ce sentiment et de tenter par tout les moyens possibles de faire de Stuart Little 3 : En route pour l'aventure, la Divine Comédie du XXIème siècle....
Tous ne prirent pas aussi bien la nouvelle, notamment Stuart lui même, se voyant ainsi effacé de sa saga éponyme. La suite, vous la connaissez et je n'ai pas besoin d'écrire ces lignes ô combien douloureuses... La spirale infernale du succès en déclin, la drogue et les mauvaises fréquentations...
Ange parti trop tôt, Stuart devint le James Dean du cinéma d'animation. Son image, aujourd'hui sur-utilisée de par le monde et les marques incarne ce que de son vivant il avait tant combattu, la déshumanisation au service du capitalisme ainsi que la figure éternelle fanatisée.
Il laissera cependant derrière lui, cet ultime chant du cygne, son chef d'oeuvre, son magnum opus : Stuart Little 3 : En route pour l'aventure (2005).
Puisse ce film changer pour toujours nos mentalités... Il est temps de renverser l'industrie Hollywoodienne qui de la beauté n'aime que celle de l'argent. L'éternel ne leur importe peu, à moins qu'il soit bankable.