Bon. D'emblée, j'ai pas aimé Watchmen, j'ai pas aimé 300. Et pourtant, j'avais trouvé l'idée de base du film sympa, j'étais très intéressé, et je me préparais à faire une critique psychanalytique avec un peu de métaphysique du film pour ce qui est de la symbolique de l'imaginaire, tout en déterrant des concepts pour faire intello en disant que ce film révolutionne à la fois Freud, Hegel et Kant.
Mais non. J'ai vu le film, et j'ai souffert. Déjà, les conditions étaient dégueulasses, je ne sais pas si je suis le seul a avoir eu une pellicule super crade, avec des aberrations chromatiques à chaque mouvement de personnage, ainsi qu'une mise au point hyper approximative. Le son était probablement mal réglé aussi, avec des aigus trop forts par rapport aux basses, enfin du travail de stagiaire quoi, ça commençait mal.
Le jeu des actrices (et de l'acteur) est inexistant, il n'y a aucune consistance dans les personnages, aussi bien dans la manière de jouer que dans le scénario. La profondeur avoisine celle de la mare dans laquelle je chassais les têtard quand j'étais jeune. On ne s'attache pas aux personnages, ils font toujours la même chose, etc.
Ensuite, au niveau des scènes d'actions, elles s'enchaînent et se ressemblent, j'ai personnellement regretté que la fille principale utilise pas plus souvent son katana au lieu de son flingue de mayrde, car les seules fois où elle l'utilise c'est généralement pour donner un seul coup à la fin, pour le style. Les chorégraphies des combats sont censées ressembler à des danses, ça m'a obsédé pendant tout le film, et j'ai pas vraiment vu où est-ce que c'était "OMG WTF BBQ !§!§" à en avoir la machoir pendante et à en faire une standing ovation. Elle fait une petite pirouette à chaque fois, ok, mais autant embaucher un acrobate quoi. Enfin bon, 'nuff said sur le sujet.
Le scénario est lui super rébarbatif, on nous dit au début que la fille doit récupérer des items, ok, mais la façon dont elle les obtient reste vachement linéaire. C'est un peu comme si le scénariste avait coupé en cinq parties son scénario en fonction de leur durée et avait mis une scène d'action dans le rêve/l'imaginaire entre chaque partie, pour cacher le vide qu'il y a à côté. Il aurait pu faire une scène pour deux objets ou autre, parce que là c'est juste... répétitif. On en aurait fait un jeu vidéo, j'aurais quand même trouvé ça bateau, c'est dire. Du gameplay au scénar.
Au niveau du scénario aussi, on attend le moment où il va y avoir une métaphore de ce qu'elle fait dans la réalité, mais vraiment, du genre les monstres qu'elle tue dans l'imaginaire sont en fait les gardes de la réalité, et bah non. Elle danse juste. Passionnant. Et dans la réalité, c'est juste une victime de plus, pas de quoi en faire un tiramisu.
Enfin bref, si ça ne tenait qu'à moi ce film finirait en repeat sur les téléviseurs en démonstration à la Fnac, parce qu'au fond la photographie est pas trop dégueu. La bande-son est relativement bonne au début, mais même elle devient lourdingue à la longue.
Au final, vu que tout se répète, le plus agréable étant le début, quand on découvre pour la première fois le "cycle" qui va revenir encore et encore. A ce moment là c'est assez plaisant. Après, on se fait chier, avec un medley du Seigneur des Anneaux, de Shonen Manga (ah tiens, la répétition à vient peut-être de la, Kyo style), de Harry Potter (ça m'a fait penser au 4 la poursuite avec le dragon qui se mange le pont. Harry Potter étant déjà un énorme mix de plein de trucs qui existent déjà ceci dit...), de 300 (Misons tout sur la photographie et les ralentis classieux, et rien sur le reste, je suis sûr que ça va marcher), de The Expendables (ça c'était pour citer un Statham, pour montrer un peu l'abysse de la dépression),... Le tout en prenant rarement le meilleur. Un bon gros pot pourri.
PS : point positif quand même, le psychiatre c'est le méchant, la psychanalyste/psychothérapeute/psychologue c'est la gentille.
PPS : la fin avec la tentative de mindfuck et le speech en voix off insupportable, je m'en serais bien passé aussi...
PPPS : Une fois de plus, Snyder nous montre que le seul technicien de son équipe qui sait faire son boulot c'est le mec qui fait la bande annonce.