Sucker Punch est la première œuvre originale de Snyder, après avoir fait un remake de film de zombies, adapté des romans graphiques et un livre pour enfant le voilà enfin dans un univers qui lui appartient. S'attaquer à un monde que l'on imagine permet de créer ce que l'on veut car au moins personne ne se plaindra que ça ne colle pas à l'œuvre originale et, comme on le voit avec Sucker Punch, il permet surtout de donner tout ce que l'on a pour partager son imagination sans limite.
Le film raconte l'histoire d'une jeune fille enfermée dans un asile et qui tente de s'y enfuir à l'aide de ses rêves. Tout se passe dans les sombres années 60, une période que je trouve parfaitement adaptée pour l'ambiance inquiétante noire de cet asile pour jeunes filles. Les rêves de Babydoll lui permettent de s'évader, de combattre, de prendre un peu de liberté et surtout de nous plonger dans des passages dignes des plus belles cinématiques de jeux vidéos.
Les fameux passages des rêves sont des doses d'adrénaline dans le film, à chaque rêve son univers, son ambiance, son combat, son but. On se retrouve entre un film de guerre, de l'heroic fantasy, de la science-fiction, des influences de toutes parts. On sent que Snyder a vu beaucoup de choses et que ses influences se ressentent très bien, entre les mangas, Tolkien, Harry Potter (peut être), et les jeux vidéo.
Les images sont magnifiques, autant en rêve que dans la partie années 60, une très belle fluidité, un éclairage sombre et des effets spéciaux qui se mêlent parfaitement au reste. Comme dans chacun des films de Snyder on retrouve ses typiques ralentis qui une fois de plus sont parfaitement maîtrisés et vraiment bien choisis (pour les scènes de combat c'est le must!). Vraiment bluffant, une jolie claque visuelle dans la suite logique de ses films précédents, plus fort et plus beau.
Avant de vous parler du casting je voudrais parler de la musique, pour la BO du film le choix est excellent, entre les reprises des Pixies, de Queen, de Eurythmics, ... quelques unes même chantées par le casting (Emily Browning). Des musiques qui collent parfaitement avec les ambiances qu'elles accompagnent un choix parfait pour accompagner les scènes de combat comme celles plus calmes.
Les actrices, un beau groupe de demoiselles très charmantes qui jouent à merveille. Un coup a être étonné devant leurs capacité face à un film assez éloigné de leur répertoire (Les Désastreuses aventures des orphelins Baudelaire, Les Intrus, Bright Star, Elizabeth : l'âge d'or, Into the Wild, Thirteen, High School Musical, ...). Elles sont toutes très belles et porteuses de décolletés mais contrairement à ce que l'on pourrait penser le film ne s'attarde pas forcement à montrer leurs corps, ce ne sont pas que des montreuses de chair. Chacune à une place et un rôle important dans le film même si certaines sont moins présentes que les autres (Vanessa Hudgens, Jamie Chung). Snyder a su leur donner une force à chacune, une personnalité tout en gardant leur féminité et en les plongeant dans un univers de jeu vidéo.
J'aimerai vous ajouter plein de détails mais pas envie de vous gâcher certaines choses, sachez juste que si vous vous sentez un peu perdu ce n'est rien on s'y retrouve. C'est comme un rêve, un voyage de votre esprit dans celui de Babydoll, n'y prenez pas peur et laisser vous emporter.
Ce film est un énorme trip au pays des rêves de Snyder, si vous avez aimé ses précédents films il n'y a aucune raison pour que vous ne passiez pas un moment merveilleux. Quand je suis sortie de la projection j'avais une pèche pas possible, avec un sourire de dingue et qu'une envie... le revoir !
Comme d'habitude on lui fera tous les reproches du monde, entre ceux qui trouveront que le scénario est bateau, ceux qui trouveront que c'est une copie d'autres films.
Moi je n'ai qu'une chose à dire, Snyder m'a fait rêver, il m'a emmené au pays de ses rêves, m'a fait découvrir un univers que je ne pouvais imaginer et je l'en remercie, il est pour moi un visionnaire et un des réalisateurs en qui j'ai le plus confiance pour me faire passer des instant inoubliables.