Le burlesque fétichisme d'un si joli feu d'artifice.
Sucker Punch, ou le cinéma feu d'artifice : émerveillé par l'explosion et le bruit des couleurs, la retombée des émotions se fait dans l'ombre alors que les yeux gourmands attendent déjà le prochain kaboom colorisé.
Oh la belle bleue !
Zack Snyder a gardé son hyper-esthétisme-chiadé de Watchmen pour faire un nouveau film visuellement ultra-jubilatoire pour des yeux avides de folies oniriques telles que des samouraïs géants de l'Enfer armés de sulfateuses et de lances-roquettes qui défoncent tout et se font défoncer (rappelant d'ailleurs le gigantisme brutal de Gantz en moins gore), un robot-lapin volant qui défonce tout, des robots-soldats-nazis-zombies (!!!) qui défoncent tout et se font découper/fusiller/péter en morceaux, le remake accéléré du Seigneur des Anneaux + le dragon Smog de Bilbo avant l'heure qui crame tout et se fait empaler, Alice in wonderland with katanas & machineguns, le Baron de Münchhausen caché quelque part (j'en suis sûr !) et tout un tas de donzelles mimis qui dansent (mais en fait non, elles se font lobotomiser... Au secours, il y a le feu !) au milieu d'une histoire bordéliquement noire... C'est tout ça, Sucker Punch. Au ralenti. Mais en accéléré aussi.
Alors, oui, c'est certain, ce cinéaste est quand même plus doué pour épaissir ses volumes graphiques que la psychologie de ses protagonistes, si bien qu'on est en droit d'attendre qu'il adapte plutôt des écrits d'auteurs doués tel le grand Allan Moore que ses propres scénarios adolescents qui résonnent/raisonnent de façon creuse. Mais quel spectacle visuel !