...ou sans doute ce que Zack Snyder dessinait dans les marges de son cahier, quand il s'emmerdait profondément en cours ; à savoir ce qu'il lui passait par la tête, ce qui lui permettait de s'évader 30 secondes pendant que le professeur se tapait son monologue, ce qui lui faisait plaisir d'imaginer, en somme, durant son temps de cerveau humain disponible.
Et que je te rajoute une dragonne en furie, un chef nazi au visage diforme et purulant, des robots tueurs, des avions de guerres, des zeppelins immenses au dessus d'une cathédrale gothique en flammes, une quinzaine d'explosions par seconde, et des samuraïs cyborgs (tant qu'à faire), sur fond d'asile psychiatrique-maison de passe qui devient le théâtre d'une quête d'objets libérateurs pour 5 petites prostiputes aliénées et attachantes.
Ok!
Ce gros délire fonctionne très bien, d'autant plus qu'il me paraît difficile de faire plus beau, plus spectaculaire et plus réussi, niveau effets spéciaux. Et ça ne nous étonne pas, venant du réalisateur de 300 et de Watchmen.
Hélas, les 5 dernières minutes (quasi-moralisatrices) du film nous prouvent que, loin de cette apparente légèreté de l'intrigue, de tout ce bordel cosmique produisant un divertissement au final fort agréable... Zack Snyder semble tout d'un coup avoir eu une véritable ambition scénaristique. Et ça c'est dommage, même si je ne vais pas jusqu'à regretter d'être allée le voir.