A toi qui a été frustré devant le film live Suicide Squad, à toi qui trouvait Assaut sur Arkham carrément meilleur, à toi qui veut voir du film Dc sombre et violent, TRES violent, à toi qui souhaite retrouver tes vilains préférés dans un animé te rappelant le Batman de Bruce Timm, ne cherches plus, Sam Liu te propose Suicide Squad : Hell to pay.
Task Force X verrouillée et parée
C'est évident, les meilleures productions Dc Comics, on les retrouve du coté de l'animation. Entre les très bons Justice League Dark, Gotham by Gaslight, et quelques temps avant le bizarroïde mais fun Batman Ninja, Dc et la Warner décidaient de remettre à l'honneur la Suicide Squad. Ici, les erreurs du film de David Ayer ont toutes été gommées. Pas de vilains finalement gentils, et d’un film incapable de trouver son propre style. On a beau avoir un animé proche au millimètre près esthétiquement des séries animées de Justice League et Batman, tout comme les dernières œuvres sorties du studio, ce film, on ne le met pas devant les gosses de moins de 12 ans.
Des personnages charismatiques, des répliques qui tuent, de la grossièreté, de l’hémoglobine, des têtes explosées, des corps découpés et criblés de balles, des trahisons, du fan service, aucun temps mort, Suicide Squad : Hell To Pay prouve que même avec des super vilains, les films animés Dc Comics sont bien mieux foutus que les films live. Pas de Batman, de Superman et autres super héros en collant, place au coté obscure de la force.
Comme Assaut sur Arkham, on reprend pratiquement la même équipe et on les faits repartir pour une nouvelle mission périlleuse. Personne n’est à l’abri, n’importe qui peut passer l’arme à gauche de façon choquante.
Alors qu’on retrouve Amanda Waller (avec des kilos en moins), Harley Quinn égale à même, Deadshot, Captain Boomerang et Killer Frost, King Shark, Black Spider et KGBeast cèdent leur place à Copperhead, super vilain contorsionniste pouvant cracher de l'acide et Bronze Tiger, super vilain spécialiste des arts martiaux et possédant des griffes un peu plus courtes que celles de Wolverine . En nous présentant Bronze Tiger, on ne peut s’empêcher de voir une victime des circonstances. Cet homme a beau être un super vilain, dans son cœur, dans son âme, c’est un homme juste et pur. Quant à Floyd Lawton alias Deadshot, sa part de bonté reste tapis dans l’ombre grâce à sa fille avec qui il tentera de reprendre contact. Oui, Bronze Tiger et Deadshot ont beau avoir tout pour être opposés l’un à l’autre, ils se ressemblent bien plus qu’ils ne le pensent.
Au cours de leur mission, notre équipe, sillonnant les routes à bord d'un camping car familial va devoir se confronter à d'autres super vilains convoitant la précieuse carte: Eobar Thawne alias Zoom, assisté de Silver Banshee et Blockbuster, gros balèze fort et endurant ressemblant physiquement à un certain Solomon Grundy, ainsi, qu'un nouvel invité, Vandal Savage.
Bien qu'on est quelques pics d'humour, surtout du coté de cette gamine et fêlée de Harley Quinn (là juste parce qu’elle est populaire et quelle amuse la galerie), Suicide Squad Hell to pay se veut sérieux. Interdit aux moins de 12 ans, on se fait plaisir dans la provoque à coup de gros mots, nudité (soft) et sang. Regrets, morts, rédemption, peur d’aller en enfer, repartir de zéro, ce Suicide Squad, question histoire il a beau aborder des thématiques importantes, il manque tristement de profondeur. A force de vouloir s'attarder sur certains personnages et leur motivation, ainsi que quelques flashback pas franchement utiles, on perd en cours de route l’enjeu principal, se retrouvant face à un film qui ne se veut intéressant que parce qu'il est gore et que ces vilains sont vraiment vilains.
Au départ, notre film était bardé de bonnes intentions (la scène d’introduction envoyant du très lourd). En cours de route, un manque scénarisitiquement parlant d'ambition se fait ressentir. Plus simple, tu meurs. On va tourner autour de cette carte, montrer l'intérêt personnel de chaque personnage la convoitant et rajouter quelques scènes d'action. Rien de plus, rien de moins. Alors oui, c'est fun, oui c'est très violent, oui on a un excellent roster de l'univers Dc, mais on en restera là.
Néanmoins, il faut l'avouer, ce film, question fan service, il se montre généreux, déversant un lot de caméos surprenant. De plus, tout comme l'équipe d'Assaut sur Arkham, on aime les interactions et tensions entre certains membres du groupe (mention à Deadshot et Bronze Tiger). Du pur divertissement bien fun, bien que l'intrigue tombe à plat, ne donnant aucun intérêt.
On est que des marionnettes qui essayent de quitter la scène en était
toujours attachées.
Au final, moins bon qu'Assaut sur Arkham, Suicide Squad Hell to pay se rattrape grâce à ses personnages, son dessin combinant 2d et décors 3D, son ambiance très adulte et violente, sa musique rock, ainsi que la psychologie de ces personnages. Aller hop, encore un bon cru dans l'univers animé de DC.